Près de 10 000 soldats de l’ANP étaient hier sur le pied de guerre dans les différentes zones montagneuses de Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou. L’offensive la plus spectaculaire a eu, ce samedi pour théâtre les maquis de Sidi-Ali Bounab, situés à la limite départementale de Boumerdès et Tizi Ouzou. 4 hélicoptères de guerre ont concentré leurs frappes, a-t-on précisé, sur la forêt d’Imaryachen et le lieudit Poste 9. D’autres endroits proches de Tadmaït, comme ceux d’Aït Ouarzedine seront eux soumis au pilonnage de l’artillerie classique. Aucun bilan des frappes n’est disponible pour l’heure. Mais la pression de l’ANP se poursuivra, a-t-on expliqué, pour harceler les groupes islamistes armés dans les périmètres circonscrits et leur asséner au moment opportun des coups décisifs.D’autres sections de l’ANP déclenchent, à intevalles réguliers, des opérations similaires aussi bien à Djebel Bouzegza qu’à Djerrah, Lalla Moussaâd, Ghzerwal et Afir… Les forces de l’ANP ont été soutenues par des unités de la BMPJ qui ont effectué, elles, des perquisitions dans les habitations de certains individus suspects, notamment à Dellys, Si Mustapha et Zaâtra. Dans la première localité citée, plus de 100 personnes ont été arrêtées par la police judiciaire dans le cadre de cette opération d’envergure. Les dites rafles sont opérées depuis vendredi dans les quartiers de Takdempt, La Djenna et la Nouvelle-Ville. L’ordre est donc donné aux policiers d’enquêter sur un possible lien entre les personnes arrêtées et le réseau local de Katibet El Ansar, affilié au GSPC, supervisé dans cette contrée par Hamid Saâdaoui, Alias Abou El Haythem, ex-bras droit de Hassan Hattab.“Au moins une vingtaine de suspects étaient toujours en garde à vue” indiquent nos sources sans préciser les charges retenues contre les mis en cause. Les mêmes investigations sont menées au chef-lieu de la commune d’Ouled Aïssa, alors que l’agglomération secondaire de Tertera demeure quadrillée depuis deux jours par les forces de l’ANP. Les va-et-vient des villageois sont soumis à un contrôle minutieux avec l’objectif principal de mettre la main sur des individus fichés comme éléments de structures clandestines du GSPC… On s’assigne la même mission pratiquement sur l’axe Si-Mustapha-Zemmouri en passant par Zaâtra. Là à l’heure où nous mettons sous presse, l’armée vient de localiser, a-t-on indiqué, des casemates de la faction sanguinaire locale.
Salim Haddou