20% des pré-employés sont confirmés

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Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, le directeur général de l’emploi et de l’insertion au ministère de la Solidarité et de l’Emploi, M. Saïd Annan, revient avec plus d’éclaircissements sur le dispositif du pré-emploi, au lendemain du lancement par le ministre Ould Abbas du programme national de 50 000 contrats de pré-emploi pour 2005. « Nous sommes en présence d’un chômage d’insertion. Il y a lieu de corriger un handicap lié à cette frange de la société que sont les universitaires et les diplômés. Ces contrats offrent la possibilité à tous ces diplômés d’être recrutés sur la base d’un financement de l’Etat », précise ce responsable. Allant dans le détail, M. Annan dira que ces diplômés sont placés dans une entreprise publique ou privée, à un poste de travail compatible avec leur formation. Certains sont « casés » dans le secteur économique pour une durée de 18 mois et d’autres dans l’administration pour 24 mois. Plus explicite, il dira qu’il ne s’agit pas de contrat de travail proprement dit, mais plutôt d’un contrat de formation-insertion, une sorte de « stage pratique », selon sa propre formulation. « De cette façon, ils auront à acquérir les compétences et la productivité qui leur fait défaut au sortir de l’université, et qui les prépare à une meilleure insertion dans la vie active », ajoutera-t-il. Le placement se fera, soulignera le responsable du ministère de la Solidarité et de l’Emploi, dans des entreprises en croissance. « Cela fait partie de la mise à niveau de notre économie nationale. Car ces entreprises manquent d’encadrement. Ce sera bénéfique pour elles d’avoir un souffle nouveau, avec une forte probabilité que ces employés restent dans ces mêmes entreprises », soutient l’invité de la Chaîne III. Il précisera aussi que c’est l’Etat qui prend en charge le paiement de ces diplômés. En revanche, ce sont les employeurs qui prennent en charge ce volet, dans le cas de la confirmation des pré-employés. Ils sont, selon M. Annan, de 15 à 20% du chiffre global à être concernés par cette mesure. Ils sont depuis le lancement de cette opération, quelque 308 000 à s’être inscrits. « Beaucoup ont été confirmés », tient-il à préciser, en ajoutant que « ces emplois bénéficient de la couverture sociale à l’instar des emplois normaux”. Aussi, il jugera utile de signaler que « dans le contexte de la mondialisation actuelle, la véritable permanisation c’est la qualification ».L’invité de la Chaîne III évoquera ensuite la question relative à la gestion du marché de l’emploi. « Aujourd’hui, nous arrivons à maîtriser le marché de l’emploi », soutient-il. Il précisera par ailleurs que les pré-emplois sont comptabilisés dans le taux de chômage, qui est évalué par les pouvoirs publics à 13 %. A la question ayant trait à ce taux, quelque peu fluctuant selon les sources, M. Annan rétorquera que ce chiffre est déduit par la combinaison de plusieurs instruments de calcul et de méthodologies adéquates.

Elias Ben

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