Nouvelle grave dérive à l’APC

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Encore pour une énième fois, l’APC de Tizi-Gheniff vient de se signaler par une nouvelle bourde. En effet, il y a quelques jours, plus exactement dans notre édition du 16 avril passé, sous le titre “L’APC menace d’expulsion deux enseignantes de leurs logements de fortune”, ces mêmes responsables viennent non seulement de récidiver, mais plus grave en allant carrément fracasser la porte d’un logement d’un autre enseignant à l’école Ouled-Mériem, située à trois kilomètres du chef-lieu, avec la présence inexpliquée de l’inspecteur d’enseignement de la circonscription et du responsable de l’union locale UGTA de Draâ-El-Mizan, qui est actuellement suspendu de ses fonctions par le bureau de wilaya SETE/T.O. “Nous n’avons pas d’élus ni de responsables mais nous avons des malades mentaux”, nous déclarent ces enseignants venus à notre rencontre alors que nous avions rendez-vous avec les principaux concernés qui s’étaient déplacés la veille à notre bureau. “Nous ne vivons pas dans un état de droit mais bien plus nous sommes retournés au temps des caids et du colonialisme”, renchérit cet autre instituteur qui ne comprend pas comment leur inspecteur de la circonscription et le délégué de leur syndicat peuvent-ils marcher dans la combine des membres de l’APC d’autant plus qu’aucun d’eux ne connaît les problèmes des enseignants mais qui s’abreuvent à l’idée que ces fonctionnaires sous-payés, qui crèvent la dalle, ne méritent aucune considération et dans le pire des cas ne peuvent pas aller devant la justice car ils n’ont pas les moyens de se payer un avocat.Avant de nous rendre à l’école Ouled-Mériem, ces mêmes enseignants tiennent aussi, puisque l’occasion leur est offerte à attirer l’attention de la tutelle sur leur inspecteur par intérim qui n’a ni le niveau, ni les compétences requises pour ce poste. “Nous tairons par décence son niveau scolaire mais ce qui est encore plus sûr, c’est que son curriculum vitae (CV) est aussi vierge qu’une feuille blanche, d’ailleurs le nouvel inspecteur général qui vient de passer l’a obligé à démissionner, sans oublier qu’il a squatté et transformé une classe pour agrandir sont logement”, nous confie cet autre enseignant au bord de la dépression après plus de vingt-huit années de travail. L’école de Ouled-Mériem n’a vraiment rien d’un établissement scolaire sensé prodiguer le savoir. Déjà à l’entrée vous êtes accueillis par une véritable décharge nauséabonde que les responsables locaux devraient enlever au lieu de s’occuper et de perdre leur temps avec des futilités. A l’intérieur, au milieu de la cour gît, déraciné depuis vendredi passé, un frêne millénaire ne laissant aucun espace aux élèves pour se mouvoir. Des locaux en toub datant de 1890 peut-être sont toujours là, alors que des bâtisses plus récentes sont toutes lézardées se maintenant bien que mal pour ne pas tomber au moindre souffle de vent. Parler de logements dans cette école, c’est beaucoup dire car il s’agit plus de masures qui souffrent encore du passage du séisme du 21 mai 2003 dont les travaux de réparations n’ont jamais été entrepris par l’APC. “Voilà mon logement !”, nous dit M. T qui occupe depuis quelques mois une seule pièce chez ses parents, non loin de l’école car ils espèrent toujours que les réparations vont se faire alors que ce logement, devait normalement être réformé, tout en ajoutent que lundi dernier, le 1er vice-président en l’occurrence M. Hocine Lekehal, accompagné de M. Djebbar Mohamed, l’inspecteur de la circonscription et de M. Berhoun, délégué de l’union locale UGTA, sont venus pour placer une autre serrure alors qu’il n’a été ni averti, ni destinataire d’une quelconque mise en demeure et qu’eux aussi, ils n’ont agi qu’à leur guise tout en ignorant qu’il est un citoyen à part entière de cet Etat qui est l’Algérie.“Je vis dans un Etat de droit, ces messieurs qui ignorent leurs prérogatives doivent savoir qu’il y a une justice”, nous déclare notre interlocuteur qui avait fini par placer une autre serrure. Un autre cas similaire risque de se produire à l’école Adila où le logement d’une enseignante qui vient de se marier à un enseignant a été affecté par l’APC. “Nous n’avons pas d’élus, mais des débiles !” ricane un enseignant de la localité et non moins ex-candidat d’un parti qui trouve l’opportunité pour prendre sa “DCA” afin de descendre en flammes le 1er vice-président, élu sur la liste indépendante N°2 qui a fait allègeance dernièrement au FFS pour entrer dans l’exécutif. “Ce médecin malgré lui doit au moins savoir dans sa profession qu’il faut coûte que coûte sauver des gens mais pas le contraire comme il fait, mais lorsqu’on est capable de trahir sa tête de liste pour un minable poste au sein de l’APC, on est prêt à marcher sur le corps de sa propre mère”, feint-il de dire avec amertume mais complètement soulagé puisqu’il ne parle pas à un sourd. Il est à rappeler que ces derniers temps, après l’affaire des deux enseignantes, l’APC de Tizi-Gheniff n’avait trouvé comme solution que de leur affecter les logements d’astreinte du lycée “Ouarzeddine-Achour”, ce qui est complètement absurde et ceci en présence du délégué syndical qui est lui-même un PES qui n’arrive pas à défendre son corps d’origine alors qu’il est encore payé pour le faire.

Essaid N’Aït Kaci

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