Un préavis de grève de quatre jours à l’APC d’Akerrou

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Un arrêt de travail de quatre jours sera observé par le collectif des travailleurs de la commune d’Akerrou, relevant de la daïra d’Azeffoun à compter du 22 mai prochain, pour revendiquer le payement des salaires, indique un communiqué rendu public, hier par les travailleurs.Cette décision a été adoptée à la majorité absolue des travailleurs à l’issue d’une assemblée générale tenue le 13 du mois en cours. “Les 27 travailleurs se sont prononcés par un vote à bulletins secrets, et il se trouve que tous les employés se sont ralliés à la cause”, dira un membre du collectif sous le sceau de l’anonymat. Le préavis de grève évoque également l’amélioration des conditions de travail puisque, depuis plus de trois ans, la commune d’Akerrou ne dispose plus d’un siège de commune digne d’une ville littorale. L’ancienne bâtisse à été saccagée lors des événements du Printemps noir et, depuis ce jour, des baraques de fortune font office d’une institution censée réaliser des édifices et des logements pour les citoyens, alors que les travailleurs exercent dans les conditions des plus déplorables. “Nous avons alerté toutes les autorités compétentes sur notre situation mais rien n’a été fait”, indique le représentant du collectif. Selon des sources locales, la raison du blocage des payes est due à de sérieuses divergences politiques entre les élus de l’APC, qui n’arrivent pas à s’entendre sur le vote du budget primitif et qui empêche le bon fonctionnement de cette institution.L’exécutif communal composé de trois élus du FLN,deux du RND, un élu indépendant et un autre du FFS, n’est pas arrivé à repartir les huit millions de dinars dont a bénéficié la commune en tant que BP. “Le budget primitif n’est pas voté à cause de graves divergences entre les élus de différentes sensibilités politiques”, ajoute encore notre source.Toutefois, il est à noter que le fond du problème concernant la réalisation d’un nouveau siège de l’APC est l’indisponibilité d’une assiette foncière. A chaque fois qu’une parcelle de terrain est dégagée, des oppositions ne tardent pas à se manifester de la part de la population. La dernière visite effectuée par l’ex-wali a révèlé qu’il était quasiment impossible de trouver un compromis. Il est temps pour tout le monde de s’efforcer à trouver des issues pour affronter les vrais problèmes et opérer un sursaut qualitatif dans une région que la nature a gratifié de paysages féeriques.

M.A. F.

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