Histoire d’une (dé) colonisation

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Une rencontre entre des élus algériens et leurs homologues sahraouis s’est tenue au camp des réfugiés les 27, 28 et 29 avril 2006. Les participants ont tenu à rappeler que la question sahraoui n’est autre qu’une affaire de décolonisation et le Front Polisario est un mouvement de libération. Si pour beaucoup cet enoncé parait évident, clair et légitime, pour le royaume chérifien et ses alliés la question n’est pas aussi “simple”. De gymnastiques verbales, en passant par les marches arrière et les reniements, le Maroc tente de faire l’impasse sur la question sahraoui et encourage le pourrissement dans cette guerre d’usure qu’il a adopté. Mais Mohamed VI, tout comme son père, n’a pas saisi l’âme qui anime un peuple qui veut sa liberté et son indépendance. Ni la spoliation des terres, ni les tortures et les arrestations ne sont venues à bout de la volonté sahraoui de s’affranchir du joug colonial.Les élus algériens qui ont participé à cette rencontre, ont exprimé leur solidarité et leur soutien à ce combat qui leur rappelle celui mené par leurs aînés face aux forces coloniales françaises. Et c’est justement parce que le peuple algérien a connu la répression féroce du colon, qu’il sait mieux que quiconque ce que solidarité veut dire.C’est également pour ces raisons que les Algériens soutiennent le peuple sahraoui dans sa quête d’indépendance, et reconnaissent au Front Polisario le statut d’outil pour aboutir à cet objectif.Ce qui se déroule en ce moment sur les territoires occupés sahraouis, constitue une atrocité inhumaine que la communauté internationale ne saurait ignorée si elle ne veut pas être accusé de complicité et de non-assistance à un peuple en danger de mort.Protéger les citoyens sahraouis et permettre aux observateurs internationaux et à la presse de voir de plus près la répression marocaine, est une mission qui échoit au Conseil de sécurité de l’Onu.Les Sahraouis qui vivent dans des conditions très difficiles sous les yeux des organisations d’aides humanitaires, ne baissent pourtant pas les bras, et continuent de mener leur œuvre de construction des institutions de la future République sahraouieEnfin les participants à cette rencontre : “Invitent le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités pour le maintien de la sécurité et de la paix dans le monde, et travailler afin d’imposer et d’appliquer le plan de paix de James Beaker conformément à la résolution n° 1495 adoptée par le Conseil des nations”.En outre les élus algériens et sahraouis ont tenus dans une lettre, à adresser leurs remerciements aux deux Présidents algérien et sahraoui.

R. N.

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