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Patrimoine culturel cherche supports

La Direction de la culture de la wilaya de Bouira organise aujourd’hui et demain, deux journées d’études sur le patrimoine culturel immatériel. Un thème qui peut être qualifié de très vague par les néophytes, mais qui prouve cependant l’attachement des autorités à promouvoir et à soutenir la concrétisation de l’identité nationale. Une identité nationale qui revêt la plus haute importance depuis que tamazight est venue enrichir cette constante.Pourtant, au vu de la valeur accordée à cet événement, on pourrait penser que ces mêmes autorités sont animées par le désir d’encourager et de promouvoir toutes les variantes de cette identité tant décriée. Mais, là encore, d’immenses efforts restent à fournir pour qu’aboutisse le processus du parachèvement de l’identité nationale. La troisième édition du “Salon du livre et du multimédia amazighs”, qui se déroule à Oran, coïncide bizarrement avec les deux journées d’études de Bouira. Pure coïncidence ou bien complexe administratif de la part des autorités ? Pour rappel, les deux premiers Salons du livre et du multimédia amazighs avaient été organisés à Bouira, mais malgré la hauteur de l’événement, le lecteur lui n’avait pas répondu présent. Alors que Bouira est réputée pour être une ville cosmopolite, du fait notamment que les deux cultures, amazighe et arabe se côtoient en toute harmonie. Deux cultures différentes dans une société qui s’en accommode assez bien. La mise en service d’une radio locale qui diffuserait des émissions en kabyle et en arabe peut effectivement contribuer à tisser des rapports culturels entre les populations, en attendant que soit lancé en Algérie la chaîne de télévision berbère. Car, selon la convention de l’année 2003 de l’UNESCO, relative à la protection du patrimoine culturel immatériel : “Le patrimoine culturel immatériel est l’ensemble des pratiques, représentations, formes d’expression, connaissances et aptitudes ainsi que les outils, pièces, objets fabriqués et lieux culturels qui leur sont liés, pris dans le sens où ils sont considérés par des communautés et parfois des individus comme étant une partie de leur patrimoine culturel”. Ainsi, en passant par le biais des ondes radiophoniques ou télévisuelles, la culture qu’elle soit d’ordre matériel ou immatériel, serait accessible à tous en développant et en renforçant le caractère d’identité et l’esprit de sa continuité.

Hafidh B.

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