Le wali, pour cette visite rentrant dans le cadre de la préparation de la saison estivale, a été accompagné par plusieurs directeurs de wilaya, entre autres celui du tourisme, de l’hydraulique, de la culture, du DTP, du DLEP, de la directrice de la formation professionnelle, etc.La première localité inspectée est celle de Aït Chafaâ, qui se situe à l’extrême est de Tizi Ouzou. L’essentiel de cette visite marathonienne s’est focalisé sur les plages. Ces sites importants qui attirent des millions d’estivants chaque année. Tizi Ouzou, à travers une côte de près de 80 km, en compte sept. Le premier arrêt a été marqué au niveau de la plage “Le petit paradis”. Sur les lieux, le wali a déploré la gestion anarchique de ces trésors naturels. Des citoyens et des élus de cette commune ont soulevé “le bradage” du foncier communal de cette localité. Le wali a donné instruction aux responsables pour protéger la ZET (zone d’extension touristique) de cette région. Il a aussi donné des orientations pour le développement touristique, en assurant une meilleure gestion de cette plage qui reçoit à elle seule près de 1,5 million d’estivants par saison. Il a aussi ordonné de respecter la bande du littoral qui est de 300 m. Suite à la demande des élus de la localité consistant en une subvention pour la réalisation d’une étude de délimitation du foncier communal, M. Mazouz a promis de mettre à leur disposition les moyens nécessaires.“Pour cette fois-ci, le coup est parti mais dorénavant, la saison estivale se préparera dès septembre”, a déclaré à plusieurs reprises le wali. Mais il a tenu à ce que, pour cette saison, tous les moyens indispensables pour réhabiliter la vocation de ces lieux touristiques soient réunis, à savoir la Protection civile, les services de sécurité et les conditions d’hygiène. Et d’ajouter à l’adresse des autorités locales : “Le tourisme est une source de richesse pour le citoyen et la commune et non le contraire”. Pour le wali, il est temps d’assumer les choses et de sortir de la gestion-bricolage.Des responsables et des citoyens ont soulevé le problème d’extraction illicite de sable. Après avoir été sollicité par le wali, le commandant de la gendarmerie de Tizi Ouzou a déclaré que ses éléments sont disponibles pour lutter contre le phénomène et protéger les plages. Et d’ajouter qu’actuellement, 30 personnes au moins sont placées sous mandat de dépôt pour avoir commis de telles infractions.Le deuxième lieu visité a été l’annexe de formation professionnelle de cette commune. L’établissement en voie d’achèvement, ouvrira ses portes en septembre et il a une capacité d’accueil de 100 stagiaires. A la directrice de la formation professionnelle, il a été demander de recruter et d’ouvrir des sections qui rentrant dans le cadre de la spécificité de la région. Cette dernière a laissé entendre que cette annexe formera des stagiaires dans la pêche mais elle signalera que l’établissement aura besoin de plus d’espace et d’une extension pour un internat. Le wali a promis de régler le problème de terrain et d’agrandir l’annexe prochainement, si cette prévision s’avérerait nécessaire.Toujours à Aït Chafaâ, le wali s’est rendu à la plage de Sidi Khelifa. Cette dernière, en dépit de sa beauté fascinante demeure non autorisée à la baignade, alors qu’à chaque saison, elle est prise d’assaut par les estivants. Il a ordonné sa prise en charge pour une réouverture en garantissant tous les moyens nécessaires sécuritaires et propreté. C’est ainsi que la wilaya de Tizi Ouzou comptera une plage de plus, pour que le nombre atteigne 7 plages autorisées à la baignade.A signaler que ladite plage, traversée par un magnifique fleuve, est à l’état sauvage. Pour la “délivrer” de cet abandon, elle bénéficiera de bâtisses en préfabriqué, d’électricité et d’AEP. Dans la ville d’Azeffoun, le chantier du nouveau CEM base 7 a été inspecté, ce dernier ouvrira ses portes en septembre prochain. Dans cette même ville, il a ordonné d’en finir avec les voies et réseaux divers, afin de revêtir la route qui est dans un piteux état.Les plages d’Azeffoun-centre et le Caroubier ont été aussi visitées. Ajoutée à cela, la station d’épuration qui se situe à la sortie de cette ville. L’on a déclaré au wali que ladite station sera fonctionnelle à partir de la fin de ce mois. C’est ainsi que les rejets des eaux usées vers les plages seront éradiqués. Le problème d’alimentation en électricité pour cette station a été aussi soulevé. Pour les eaux traitées, elles seront utilisées pour l’irrigation des exploitations agricoles de cette plaine.En début d’après-midi, le cortège wilayal est arrivé à Tigzirt. Là, le wali a constaté que l’état des plages est moins anarchique, après les mesures prises ces derniers jours par les responsables de cette ville balnéaire. Trois plages en tout, à savoir Feraoun, La Grande plage et Tassaleste ont reçu la visite du wali. L’on a déclaré que le nettoyage sera pris en charge dans le cadre du plan “Blanche-Algérie”.M. Mazouz a aussi demandé au directeur du tourisme de Tizi Ouzou, d’acquérir ces jours-ci deux cribleuses de sable pour le nettoyage des plages de la côte de la wilaya.Les constructions illicites de baraques sur les plages a été aussi l’un des points soulevés. A Tigzirt, le chef de daïra a déclaré que “l’opération a été déjà enclenchée et que certains propriétaires ont procédé eux-mêmes à leurs destructions, après avoir été interpellés”. Il a aussi rappelé aux différents responsables, de ne pas délivrer des permis de constructions non-conformes à la réglementation sur cette zone côtière. En les incitant à déployer plus d’efforts, en vue d’attirer de vrais investisseurs dans le tourisme, le chef de daïra a parlé d’un investisseur, avec lequel des contacts ont été entrepris en vue de réaliser un projet touristique capable de créer jusqu’à 2 000 emplois.Par ailleurs, le wali a déclaré que le bilan de la saison sera présenté en septembre. A partir de ce mois, il y aura le début de la préparation de la saison 2007. Une occasion pour sortir définitivement de la politique du bricolage et de lancer un véritable plan d’aménagement des plages. Après la station de dessalement, c’est la station d’épuration des eaux usées qui a été visitée et inspectée. Selon les responsables de ce projet, ladite station sera mise en route à partir de la fin de ce mois. Cela sans omettre de signaler que ce projet de huit mois accuse un retard de trois ans. Une fois finalisés, les trois rejets qui se déversent actuellement sur les plages seront supprimés. Mais avant de partir, il a exigé des responsables du projet de tenir leurs engagements. “Au cas où c’est faux, avisez-moi”, a déclaré le wali aux autorités de cette ville.Cette visite “spécial saison estivale” s’est achevée par un déjeuner organisé au lycée Toumi de cette ville en présence de plusieurs dizaines de personnes.
Mourad Hammami