l L’émission Question de l’heure sur la chaîne III a invité hier Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour participer à un débat sur la réforme de l’Enseignement supérieur (formation, encadrement et système LMD) ainsi que la recherche scientifique.Le ministre s’est longuement étalé sur les dernières réformes introduites par son département. Il a précisé que les cadres algériens formés dans les universités ont pour la plupart du mal à s’intégrer dans le marché de l’emploi. Ce nouveau système conçu en concertation avec les opérateurs économiques permettra aux étudiants de faire connaissance avec le monde du travail pendant leur cursus universitaire et ainsi ils pourront être employés dans les sociétés nationales dès leurs sorties de l’université.Interpellé sur la fuite des cerveaux vers l’étranger, Harraoubia dira que : « Dans tous les pays du monde, le déplacement des cerveaux et connu. En Algérie, nous avons enregistré ces dernières années plus d’une centaine d’enseignants universitaires qui se sont déplacés vers l’Europe et d’autre pays du monde pour poursuivre leurs recherches, mais chose très importante, nous avons constaté que plusieurs d’entre eux sont revenus en Algérie pour y reprendre leur poste de travail ». Selon le ministre, il existe actuellement 841 800 étudiants à l’échelle nationale et un million de diplômés. En matière d’encadrement, il dira : « Nous avons actuellement dans nos universités 27 000 enseignants, dont 5 000 pour le magister et 22 000 enseignants chargés de cours et maîtres assistants « . Rachid Harraoubia a profité de l’occasion pour lancer un appel aux enseignants algériens, qui se trouvent actuellement à l’étranger pour les inviter à venir enseigner en Algérie, car ces derniers selon le même intervenant peuvent donner une autre dimension à l’enseignement algérien. En ce qui concerne les étudiants et les enseignants qui ont eu la chance d’avoir une bourse de l’Etat pour terminer leurs études à l’étranger, l’orateur précisera que « plus de 600 personnes dont 100 bacheliers et plus de 500 enseignants par an ont eu cette chance ». En matière de prévisions, le ministre de l’Enseignement supérieur dira que d’ici l’année 2009, 27 000 nouveaux enseignants seront formés pour couvrir le déficit connu actuellement dans les universités algériennes. Interpellé sur les multiples grèves qui ont paralysé l’université et surtout sur la réaction de son département, Harraoubia répondra que l’institution qu’il dirige défend les intérêts de l’étudiant. Ainsi, il a invité les journalistes à se déplacer vers les universités algériennes pour faire leurs propres constats et voir si la grève a vraiment paralysé les institutions universitaires.
Nawel B.