Déclaration de l’UDR

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Depuis la réélection de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République, l’UDR n’a pas cessé d’attirer l’attention sur la nature hybride de l’alliance présidentielle la première tare de ce regroupement qui n’est pas la moindre, est de n’avoir politiquement rien à partager. L’UDR a appelé dès le début du deuxième mandat de M. Bouteflika à des élections générales anticipées, seules garantes de l’émergence d’une majorité qui puisse défendre et concrétiser le programme présidentiel avec loyauté et conviction, d’autant plus que les élus de la majorité en place ont mené une campagne virulente contre le président de la République avant le scrutin. Les premières fissures dans l’alliance sont apparues dès la présentation du programme du gouvernement avant de se confirmer lors des débats à l’Assemblée nationale sur des lois d’une extrême importance pour l’avenir du pays. Depuis, une autre alliance plus logique de part sa nature politique a commencé à prendre forme. Les islamo-conservateurs à travers Belkhadem et Soltani parlent désormais d’une même voix en désignant l’ennemi commun, le chef du gouvernement. L’objectif devient clair et la stratégie entendue : peser sur le rapport de forces en faveur de leur projet et pour y parvenir isoler celui qui peut les en empêcher.Le FLN et le MSP pourtant majoritaires se comportent en demi-pensionnaires du gouvernement. Le FLN exige une révision constitutionnelle dont le chef du gouvernement dit qu’elle n’est pas à l’ordre du jour, le MSP s’oppose ouvertement aux réformes qui ne cadrent pas avec son projet. Le FLN tente d’empêcher le chef du gouvernement d’accomplir une obligation constitutionnelle qui consiste à présenter son bilan – qui est aussi le sien – devant l’Assemblée nationale et le MSP demande carrément son départ. A cette levée de boucliers, sont venus se greffer Louiza Hanoune et Djaballah; deux “Romains” venus en renfort à Belkhadem pour des tirs groupés dont l’objectif se précise : les prochaines échéances électorales. Face à cette offensive islamo-conservatrice et son projet, l’UDR interpelle comme elle l’a toujours fait l’ensemble des patriotes républicains dans la société, la classe politique et les institutions de l’Etat à opposer leur alternative en dépassant les faux clivages et les luttes de leadership pour se regrouper en un large rassemblement dans la perspective des mêmes échéances, seule garantie de l’irréversibilité de l’option républicaine.

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