Samedi matin, un millier de personnes environ, se sont données rendez-vous devant le tribunal d’Aïn El Hammam. L’information faisant état de la présentation des présumés assassins du chauffeur de taxi, il y a douze jours, avait circulé la veille. Il faut croire que l’assassinat de Hamid a ému non seulement la population d’Iferhounène mais aussi celle de toute la région. Dès huit heures du matin, les gens affluaient de partout et aux environs de neuf heures trente, à l’arrivée des deux jeunes arrêtés, il y a quelques jours, il était devenu difficile de se frayer un passage au carrefour menant vers la daïra.La foule calme, jusqu’à maintenant commençait à crier “vive la justice” puis d’autres répliquaient, “Nous voulons le retour de la gendarmerie”. Il faut avouer que les conditions sécuritaires de ces derniers temps ont fini par user les citoyens. Pour éviter que la situation ne dégénère, la capitaine Zouagri s’est mêlé à la foule à qui il a promis que justice sera rendue.Profitant de l’occasion, il réitère que les brigades de gendarmerie sont ouvertes pour accueillir les citoyens à tout moment. Il demande aux parents et amis du défunt de l’aider à terminer son travail qui consiste en l’incarcération des présumés assassins. Les deux prévenus ont donc été présentés, devant le procureur de la République près le tribunal d’Aïn El Hammam. Celui-ci les a, par la suite, dirigés vers la juge d’instruction qui les a inculpés de meurtre avec préméditation et a décidé de les placer sous mandat de dépôt. Vers quinze heures, les services de sécurité ont transféré les prisonniers vers la maison d’arrêt d’Azazga. Quant à la foule qui n’a pas bougé depuis le matin, il a fallu beaucoup de diplomatie, pour la persuader d’évacuer les lieux. Tous voulaient voir ceux qui étaient accusés d’avoir ôté la vie à leur ami.
Nacer B.