»L’Algérie doit s’outiller contre l’informel »

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l L’Algérie qui était jusque-là un pays méconnu sur le marché international, suscite actuellement suite aux derniers accords paraphés avec l’UE et son imminente adhésion à l’OMC, un intérêt croissant des hommes d’affaires étrangers et des différentes délégations qui visitent massivement notre pays, découvrant ainsi un important potentiel d’investissement et un matelas confortable en devises qui les rassure. Ce constat très positif est fait par le DG de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Mohamed Chami, lors de son passage hier sur les ondes de la radio Chaine III.Ce dernier n’omettra toutefois pas d’attirer l’attention des décideurs sur la nécessité de changer les mentalités et de lutter contre la bureaucratie pour offrir un milieu d’affaire favorable à l’investissement. En ce sens, il citera également les problèmes du foncier et du fonctionnement bancaire, les sujets les plus récurrents soulevés par la majorité des opérateurs, potentiels investisseurs en Algérie. Mais les obstacles qui menacent réellement l’avenir de l’investissement dans notre pays sont selon M.Chami, la contrefaçon, phénomène mondial amplifié par le faible pouvoir d’achat des Algériens qui s’abattent sur les produits de moindre coût sans souci aucun de la qualité, ainsi que le problème très épineux de l’informel, un véritable péril pour la production nationale. Ce parasite qui côtoie au quotidien notre économie est expliqué par le DG de la CACI par le fait que durant des années tous les instruments de contrôle ont disparu et les institutions d’inspection étaient inopérantes. Questionné sur la menace que pourrait entraîner l’inondation du marché national par les produits européens, suite logique de la signature de l’accord d’association avec l’UE, M.Chami répondra que le danger ne viendra pas de l’Europe puisque ses produits sont chers sur le marché et la preuve en est la baisse des importations depuis ce continent durant ce premier trimestre de 2006. Il ira même jusqu’ à dire que c’est aux entreprises algériennes de faire un effort en matière de qualité pour dépasser les barrières non tarifaires et réussir ainsi à se positionner sur le marché européen. Par contre, M.Chami estime que la menace peut provenir de l’Asie et de la Turquie.

H.Hayet

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