Boubhir a un pont tout neuf

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Pour ses besoins militaires, le colonialisme a construit un pont surplombant l’Oued Boubhir.Avec le temps, celui-ci donnant des signes de “sénilité”, il a bien fallu restreindre le passage des véhicules, les grincements de l’ossature métallique devenant de plus en plus menaçants, les assises ayant subi les effets dévastateurs de l’érosion. Jadis, le constructeur lui garantissait une longévité de cinq années, mais le pont a vaincu l’usage excessif et les aléas de la guerre sans pouvoir résister aux intempéries, aux vicissitudes du temps. Il a finalement dû “s’incliner” majestueusement après plus de cinquante ans de bons et loyaux services, donc dix fois plus de temps que prévu.Aujourd’hui, un nouveau pont, parallèle au premier, vient d’être ouvert à la circulation des usagers, fort de ses trois voies et de son ossature imposante. Pont d’une importance stratégique pour toute la zone, il permet de relier Azazga à Aïn El Hammam, Souama — pour ne citer que celles-ci — à travers les méandres de la vallée, demeurent toujours sous la protection du saint Sidi Boubhir. Les usagers espèrent que le pont nouveau rivalisera de longévité avec son aîné, lequel, toujours imposant demeure bien dressé sur ses piliers, fréquenté par les piétons et les animaux en toute quiétude.

Sofiane Mecherri

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