Une faible moisson de foin

Partager

Il est loin le temps où la moisson du foin durant plusieurs semaine occupait tous les membres de la famille tant les champs étaient bien entretenus et produisaient du fourrage à foison. Aujourd’hui, les champs laissés à l’abandon, depuis plus d’une décennie, ne donnent qu’une maigre récolte ou ne produisent qu’une herbe chétive impossible à faucher et impropre à devenir de la nourriture pour le petit et le gros bétail. Aussi “la saison du foin” comme on l’aime à l’appeler ici, ne dure presque rien. En quelques jours, les quelques propriétaires de champs, encore soucieux de l’entretien de leurs champs, fauchent, bottent et engrangent leur récolte. C’est vrai qu’il existe encore des champs bien travaillés, labourés, fertilisés par du fumier ou des engrais, mais ils se comptent sur les doigts d’une seule main. Le gros des propriétés est laissé en jachère et parmi elles, celles qui produisent du forage mais qui restent à l’abandon sans être moissonnées.Auparavant on pouvait par exemple louer son champ moyennant une somme d’argent, ou le donner à un métayer en échange de la moitié de la récolte, il n’en est pas ainsi aujourd’hui. Le métayage n’est presque qu’un souvenir et les autres contrats d’antan n’existent plus. Si vous proposerez gentiment votre récolte à quelqu’un, il refusera. Le fauchage est devenu un travail ingrat, détesté de tous. Plusieurs champs restent sans être fauchés et qui constituent en saison estivale un terrain favorable au départ des incendies. “Autres temps autres mœurs” est-on tenté de dire.Mais l’époque et les conditions de vie des villageois en général, plaident pour un retour graduel vers l’agriculture de montagne. En attendait ce temps, les récoltes de tous les produits agricoles dans nos villages diminuent d’année en année.

Boualem B.

Partager