Bouakline Abderazak, un don pour la peinture abstraite et cubique

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Parmi toute la pépinière de jeunes talents qui ont investi le théâtre, la poésie, la musique… Abderezak a opté lui, dès son jeune âge, pour la peinture où, déjà élève du cycle moyen, il brossait les portraits de ses idoles. La première récompense remonte à l’année 1989, à l’époque élève en classe de 6e AF, il a obtenu le premier prix d’un concours organisé par les établissements scolaires du primaire où il avait dignement représenté son école Mahdi-Abderrahmane, et ce grâce au travail inculqué par son formateur Ouhamou Bouzid. Cette distinction l’a encouragé à aller de l’avant et a constitué le déclic qui lui a permis de se retrouver aujourd’hui là où il est. Après avoir raté son bac, il a vite rejoint l’école des Beaux-Arts en 1998, où il s’est perfectionné. Pour son travail où il maîtrise parfaitement l’abstrait, le semi-figuratif et le cubisme, l’artiste a fait de ses premières œuvres Clin d’œil à Picasso, un hommage à ce précurseur du style et père de la peinture. Parmi les thèmes peints, on retrouve entre autres, Incertitude, Moments intimes, l’Origine du monde, Nost amour (nostalgie amour), Amour printanier, pour ne citer que ceux-là parmi toutes ses œuvres, aussi riches que significatives. L’artiste a eu à participer aux différentes expositions organisées dans plusieurs wilayas du pays : Béjaïa, Tizi, Alger, Blida, Sétif… La dernière œuvre de l’artiste remonte à quelques jours seulement à l’occasion de la rencontre des travaux de la Soummam, organisés par la Maison de jeunes de Tazmalt où Abderezak a peint le portrait de l’une des grandes figures du 4e art, Abdelkader Alloula. Parmi ses séries d’hommages rendus aux artistes, l’artiste compte récidiver en rendant hommage à ses artistes préférés tels que Slimane Azem, Takfarinas, Salim Lahlali, El Anka… Malgré tout son amour voué à la peinture et son talent avéré, ses riches œuvres ne trouvent pas preneurs car, nous dira l’artiste, “les gens s’intéressent seulement au travail académique, alors je me contente du travail de décoration de façades et portraits de famille pour lesquels je suis sollicité et qui constituent mes seules ressources”. Comme projet d’avenir, Abderezak ne rêve que de l’étranger pour mieux réussir dans son métier, comme tous les artistes qui ont fui le pays pour tenter une aventure là où tout travail mérite récompense…

Achiou Lahlou

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