Parmi les opérateurs publics, opérant à large échelle à Béjaïa, l’OPGI gère un parc immobilier important. Les différentes directions qui se sont succédées à sa tête ont, concernant le recouvrement des loyers, fait preuve d’un certain laxisme. Son actuel directeur, M. Benraïs Riadh s’évertue à redresser la barre et à lancer la part de logements qui a été allouée à son office au titre du programme quinquennal. Ecoutons-le !
La Dépêche de Kabylie : Avec un parc géant à gérer, ce qui n’est pas sans générer des problèmes multiformes, l’OPGI maintient le cap et est partie prenante du programme d’un million de logements. Quel est l’état des lieux de la maison OPGI ?ll M. Benraïss : En plus de 1 425 logements sociaux lancés en 2005, l’office a bénéficié dans le cadre du plan quinquennal de 2 000 logements sociaux et de 800 logements de type participatif. Aujourd’hui, nous avons malgré quelques difficultés, lancés 1 455 logements sociaux et 1 161 logements, 250 logements sont en cours d’études et 265 en consultation.
Le problème du recouvrement des loyers mobilise beaucoup de votre énergie. Quelle est l’ampleur des créances et que faites-vous pour mettre un terme à cet état de faits ou tout au moins, contenir ce phénomène qui bloque à coup sûr vos investissements ? ll En terme de recouvrement des loyers, l’office détient 820 millions de DA dont 560 millions pour les administrations. En vertu des bonnes relations entre le bailleur et le locataire, l’office a lancé une grande action d’envergure pour le recouvrement de ces créances, usant parfois de la voie judiciaire tout en sachant que des facilités sont accordées pour l’apurement des situations des particuliers ou des administrations.
Beaucoup parlent et ergotent sur la difficulté à trouver sur place des entreprises d’une certaine envergure. Avez-vous été confrontés à cette contrainte ?ll La mise en œuvre de l’ambitieux programme de réalisation de logements, notamment le quinquennal, a fait apparaître des contraintes sérieuses en terme de mobilisation des moyens de réalisation (entreprises). Par entreprises, il y a lieu de comprendre celles qui ont la capacité et la qualification nécessaires à la prise en charge de ce programme. Les nombreux avis d’appels d’offres qui souffrent d’infructiosité sont autant de témoignages de nos difficultés à trouver des partenaires de poids malgré la large publicité accordée et la contribution des différents partenaires tels que l’OGEA et la CAP. Il y a lieu de rappeler que la wilaya de Béjaïa est parmi les premières wilayas à avoir lancé des appels d’offres nationaux et internationaux pour la réalisation de son programme, soit en février 2005.
Les prix des logements flambent et la mise en vente des appartements aux enchères n’est pas pour arranger les ménages à faibles revenus. De même l’offre à la location est devenue rare. A quoi attribuez-vous cette situation ?ll A notre sens, la flambée du prix du logement et sa mise en vente aux enchères ne peuvent s’expliquer que par le déséquilibre entre l’offre et la demande, cette dernière est beaucoup plus importante dans les centres urbains qu’ailleurs. Notre office est entièrement engagé dans la mise en œuvre d’un programme de logements sociaux participatifs dont 330 unités seront livrées à leurs réservataires tout au long de l’année en cours.
Entretien réalisé par Mustapha Ramdani
