Le village de Tafoughalt, dont la population s’élève à six mille habitants, attend depuis dix ans le lancement d’une école primaire de type A1 pour les hameaux d’Iaâzavène. “Cet établissement a été inscrit et son enveloppe a été dégagée en 1996. Depuis, elle n’est pas encore lancée”, nous a fait savoir un membre de l’Association Tiwizi, qui l’avait demandé à la direction de l’éducation. Certes, ce retard a été accusé en partie par l’inexistence d’un terrain communal pouvant l’accueillir, mais il est important de dire que les autorités qui ont tenté l’expropriation n’ont pas accéléré la procédure entre cette date jusqu’au début des années deux mille. Dernièrement, il semblerait que des statistiques seraient faites pour enfin décider sur son lancement. “Puisque cette école est inscrite, il faudrait passer à sa réalisation. Les élèves du premier palier vont en bénéficier si on sait que certains habitent à trois kilomètres de l’école située à Aït Oumeziane”, pense un parent d’élève. Le comité de village, récemment installé dénommé Tadukli, a inscrit cette école en priorité dans son programme. “L’école d’Iaâzavène sera lancée”, nous a déclaré simplement un membre dudit comité. Contacté, un élu de l’APC d’Aït Yahia Moussa ne voit aucun inconvénient à déployer tout ce qu’il faudra pour que cette école soit lancée. “C’est un autre acquis. Rapprocher l’école de l’élève”, tel est l’avis d’un instituteur à qui nous avons posé la question à ce sujet. Cela étant, il est attendu que toutes les parties s’engagent à réaliser un projet qui n’a que beaucoup traîné. De leur côté, les collégiens du même village espèrent que leur CEM soit doté d’un réfectoire car ils n’ont qu’une heure et demie d’intervalle entre midi et treize heures trente pour parcourir, pour certains, trois kilomètres, voire quatre.
Amar Ouramdane