Dans le cadre du programme national du développement agricole rural, la commune de M’Chedallah vient de bénéficier d’un quota de 38 logements. Il s’agit d’une opération groupée destinée à résorber un tant soit peu, l’habitat précaire.Ces travaux consisteront en premier lieu en la démolition des vieilles bâtisses construites généralement en argile, au lieudit “Tlata Gher Vaâ”, sis à 2 km au sud-est du Centre-Ville, avant que ne soient érigées sur la même surface de nouvelles constructions. Ce seront des logements F3 qui seront financées essentiellement grâce à l’aide de la CNL, et les bénéficiaires s’acquitteront probablement de la différence du coût global du projet.Notons que dans ce conteste, une forte demande sur le logement est enregistrée au niveau de la division agricole de M’Chedallah, depuis le début de ce processus en 2000. Des demandes réparties en trois formules : nouvelles constructions, aménagement et expansion. Selon la qualité de l’opération, des aides sont en effet octroyées aux postulants dont les dossiers sont validés au fur et à mesure par les commissions de daïra et de wilaya. Depuis 2002, plus de 170 aides à la construction ont été octroyées pour la seule commune de M’Chedellah et une moyenne de 400 actes de possession ont été délivrées par les services de l’APC.Toujours en ce qui concerne le secteur de l’habitat, notons que sur les 550 logements toutes formules confondues (sociale, LSP et location-vente), initialement programmés pour la commune dans le cadre du programme du gouvernement, seuls 70 (sur les 300 prévus dans le cadre social), sont actuellement en cours de réalisation et ce, en dépit de l’épineux problème du foncier. En effet, de nos jours, trouver une assiette de terrain domanial ou communal relève pratiquement de l’impossible à M’Chedellah. Toutes les terres riveraines sont soit des propriétés privées ou à vocation agricole. Et l’état des choses rend toute extension de la ville dans les quatre directions quasi impossible. Il reste l’opportunité d’extension vers le Nord, où le relief est un ensemble de collines relevant là encore des biens forestiers. Il y a aussi le Centre-Ville qui donne l’image d’une ville “western”. En effet, de vieilles bâtisses en argile qui datent de l’ère coloniale menacent de s’effondrer à tout moment.Un autre phénomène étrange et crucial propre à la région, est la prolifération des cimetières ! On dénombre plus d’une cinquantaine. Pratiquement toutes les collines et les aires qui peuvent servir de site pour les projets d’utilité publique, dans le cadre du développement de proximité et du désenclavement des zones éparses sont occupées. C’est le cas surtout du versant ouest de la commune. Tout de même, on apprend de source bien informée qu’une commission interministérielle est attendue ces jours-ci dans la région pour trouver une issue au problème du foncier qui est derrière le blocage de tout développement dans la région.
Farid A.