Afin de s’enquérir de la situation céréalière dans les communes de la daïra de Draâ El Mizan, une équipe d’ingénieurs agronomes relevant du Bureau national d’étude du développement rural (BNDR) s’est déplacée à Ain Zaouia à l’initiative du ministère de l’Agriculture. Suivi d’un accompagnateur des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou, les cadres du ministère ont eu pendant une journée des contacts avec quelques exploitants agricoles de la commune, lesquels ont fait part de leurs préoccupations surtout en ce qui concerne le programme national d’intensification de la production des céréales dans le cadre du PNDA. Mais, l’objectif principal de cette sortie sur le terrain est centré beaucoup plus sur la récolte des données auprès des fellahs, qui au demeurant ont tendance à abandonner l’adhésion au Fonds d’aide à l’agriculture. Car, estime-t-on, du côté de cette corporation que l’aide accordée par l’Etat pour un hectare cultivé est en deçà des sacrifices consentis du début de la campagne jusquà sa fin”.En effet, sur 530 hectares recensés dans la commune de Ain Zaouia, seule une poignée de céréaliculteurs ont opté pour l’inscription au FNDRA. Il semble que la lourdeur des procédures administratives et les frais engagés auprès des bureaux d’études techniques pour l’établissement des dossiers de subvention ont dissuadé plus d’un à se passer de l’aide accordée par l’Etat. De plus, les sommes accordées et qui ne dépassent pas 6 000 DA pour un hectare, malgré la cherté des semences et des engrais, ne couvrent pas bien des fois les frais des exploitants. Toutes ces doléances font l’objet d’une enquête des services agricoles qui s’étendra à certaines communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, à savoir Mekla, Ouagenoun et Draâ Ben Khedda.Le but final recherché par le ministère consiste à relever les insuffisances entravant la réalisation des rendements dans la production des céréales, et par là-même essayer de réévaluer le montant des aides accordées ainsi que l’assistance technique aux agriculteurs.
M. Haddadi
