Si l’Algérie a connu, ces dernières années de forts séismes, elle n’a pas connu, Dieu merci, des tsunamis dévastateurs. Certes, le dernier tremblement de terre, celui de 2003, a provoqué, à Boumerdes, un petit raz-de-marée mais ce n’est pas l’effroyable déferlante du 25 décembre 2004 sur l’océan Pacifique. Ceci dit, il ne faut pas non plus minimiser le danger, en se disant que les tsunamis, c’est pour les autres et qu’on ne risque pas d’en connaître, un jour, les effets dévastateurs. La Méditerranée est classée en deuxième position pour la fréquence des tsunamis liés aux séismes et il s’en est produits, dans le passé, d’assez importants. Les historiens attribuent même la disparition de l’Atlantide, le fameux ‘’continent’’ au large de l’Afrique selon les anciens, à une catastrophe de ce genre. Et, plus proche de nous, le tsunami qui a déferlé sur Messine et Reggio de Calabre, en Italie, en 1908 a provoqué de grandes destructions et fait des dizaines de milliers de victimes.Les côtes méditerranéennes ne sont donc pas à l’abri. C’est pourquoi les pays du bassin méditerranéen ont mis récemment en place un système de prévention des tsunamis dans la zone concernée. L’Algérie qui a adhéré à ce système qui est, rappelons-le, parrainé par l’Organisation des Nations unies : bénéficiera ainsi, à partir de 2008, date d’entrée en fonction du système, de données lui permettant d’évaluer les risques de tsunamis et de prendre donc, en cas de danger, les mesures qui s’imposent pour mettre les populations exposées, à l’abri.
S. Aït Larba
