l Ce fut lors des affrontements du Printemps noir que M. Rekai Abdenour reçut un projectile l’atteignant à la tête, à Larbaâ Nath Irathen. La violence de l’impact fendit son crâne, nécessitant sept points de suture. Il ne se rétablit jamais tout à fait puisque des malaises et des maux de tête persistent chez lui depuis cette date. Il fut reconnu victime blessée par la décision n°33/DA/CAFVAT/2002 de M. le wali de Tizi Ouzou.Depuis, il se traîna d’un médecin à un autre sans que son état, améliore. Il effectua moult démarches dans le but d’une prise en charge en France où il aurait pu bénéficier de soins appropriés, mais hélas, il ne put en bénéficier, à l’instar d’autres camarades d’infortune.Entre temps, ses maux de tête ne cessèrent pas et il dut s’astreindre à des prises quotidiennes de médicaments antalgiques. Il y a juste deux mois, on le trouva mort dans sa chambre au village de Taguemount Bouadfel, tombé de son lit et ayant vomi des flots de sang. Beaucoup crurent ou voulurent croire à un suicide. Un médecin légiste s’est bien déplacé à domicile pour constater le décès mais les parents n’ont pas encore eu accès à ses conclusions. Son père, M. Rekai Lahcène, rejette cette interprétation de suicide distillée, selon lui, à dessein par ceux qui ont refusé de l’aider dans ses démarches légitimes. “C’est le tuer une deuxième fois que de l’accuser de suicide”, crie-t-il. “Mon fils ne portait aucune trace donnant à penser à un tel acte”.Alors, suicide ou martyr à retardement du Printemps noir ? Les parents paraissent toutefois convaincu que leur enfant est mort, des suites pernicieuses de l’impact reçu à cette période et revendiquent à son égard une reconnaissance posthume, à défaut d’avoir été pris en charge de son vivant.
M. Amarouche