»Traiter directement avec la Chine, sans intermédiaire »

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Les chiffres publiés par la Direction de la Safex renseignent que de plus en plus de nouveaux pays font leur entrée dans cette manifestation devenue un incontournable rendez-vous économique. La participation de plus de 1000 firmes étrangères qui animeront cette manifestation aux côtés de 600 entreprises algériennes, dont plus de 80% sont des PMI-PME du secteur privé national, reflète bien le dynamisme de l’économie algérienne mise sur les rails de la relance et signale l’attractivité du marché national qui offre aux opérateurs de tous les secteurs économiques de multiples opportunités en vue de contribuer à la promotion de la stratégie de développement. Cette dernière est, rappelle-t-on, fondée sur l’encouragement des investissements publics et privés, nationaux et étrangers et sur la recherche d’un partenariat multiforme créateur d’emplois et de richesses.

Bouteflika insiste sur le partenariat

Le partenariat, c’est justement le point sur le quel a insisté le président Abdelaziz Bouteflika qui a invité lors de la tournée qu’il a effectué hier au niveau des stands des 45 pays participants, les opérateurs étrangers à investir en Algérie et à profiter du climat d’affaires « favorable » pour multiplier les accords de partenariat avec les sociétés algériennes. Il jugera que « le moment est favorable pour la conclusion d’accords de partenariat avec les entreprises algériennes » tout en considérant que l' »avenir est dans le partenariat qui permettra de combler les besoins du marché algérien et d’ouvrir des perspectives à l’exportation ». Se montrant critique envers les entreprises étrangères qui se contentent d’écouler leurs marchandises en Algérie, le président de la République réitérera « le plein soutien de l’Etat » à l’ensemble des opérateurs étrangers qui souhaitent s’installer en Algérie afin de réussir leurs projets. A commencer par la France, la participation la plus importante de la 39e édition avec 321 entreprises, suivie de l’Italie avec pas moins d’une centaine de sociétés. La coopération avec ce pays qui renferme un important tissu de PME sera d’un grand apport pour l’économie algérienne qui compte énormément sur ce modèle de fonctionnement.

« Pas besoin d’intermédiaires pour les produits chinois »

Au stand des Chinois avec lesquels le taux des échanges est considérable, atteignant en 2005 près de 4 milliards de dollars, le Président, qui a encouragé l’expérience chinoise en Algérie, a été catégorique en ce qui concerne la transparence des échanges en sommant les Chinois de respecter ce paramètre primordial dans toute relation de travail. Il dira en ce sens que si l’Algérie a opté pour les produits chinois, c’est parce que ces derniers sont renommés pour leur qualité et surtout pour leur prix bon marché, ce qui les rend très concurrentiels par rapport aux produits d’origine européenne et très demandés par le consommateur algérien. Toutefois cette transparence qui a toujours caractérisé les relations algéro-chinoises semble être, selon les dires du Président, affectée par la transition de produits parvenus de la Chine vers l’Algérie par des banques au Luxembourg, ce qui crée des flambées de prix des produits chinois chez nous. Abdelaziz Bouteflika, qui a dénoncé vivement ces pratiques, dira que « l’Algérie qui achète un produit à partir de la Chine au prix de 3500 dollars par exemple n’a pas besoin d’un intermédiaire qui le lui cédera à 6500 dollars » et demandera à l’ambassadeur de Chine à Alger d’informer son gouvernement de la volonté de l’Algérie de « traiter directement » avec Pékin. A une proposition faite par M.Bouteflika aux constructeurs chinois de camions et de 4×4 pour travailler avec la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), on lui répondra que si leurs entreprises bénéficient de toutes les facilitations pour un partenariat réussi, il n’ y aura aucun inconvénient de leur part.

« Les véhicules allemands importés du Brésil sont différents de ceux d’origine »

Au pavillon de l’Allemagne, qui a participé avec 86 entreprises, le chef de l’Etat évoquera la problématique du transfert technologique qui ne se fait pas « comme il se doit », car les pays développés rechignent à dévoiler leurs procédés industriels aux pays du Sud. Dans ce sillage, il sommera les industriels de Wolkswagen de ne pas leurrer le consommateur algérien en important des voitures fabriquées ailleurs que dans leur pays d’origine. Il citera le cas de véhicules fabriqués au Brésil dont la qualité diffère de ceux de la maison-mère même s’ils y sont toujours rattachés.

H.Hayet

La 39e FIA par les chiffres

Nombre de pays représentés : 45 pays dont 34 à titre officiel et 11 par des firmes exposant à titre individuel.Surface générale d’exposition : 75 445 m2Participation nationale : 46 547 m2Participation étrangère : 28.898 m2Pays hôte d’honneur : la Tunisie Nombre total d’exposants : 1635 dont 522 entreprises nationales ;secteur public : 84 secteur privé : 431Partenariat : 196Artisanat : 20Nombre d’entreprises étrangères : 162 entreprises participantes au sein des pavillons officiels et 52 à titre individuel.Les pays les plus représentés : la France : 321 entreprisesl’Italie : 104 entreprisesl’Allemagne : 86 entreprises la Tunisie : 78 entreprisesNouveaux pays exposants par rapport à l’édition 2005 : le Pérou, le Mexique et le Soudan.Pays absents par rapport à l’édition 2005 : l’Indonésie et l’Afrique du Sud

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