Les APC désignées du doigt

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Notre source évalue à près de 15% seulement le taux de recouvrement des taxes environnementales et vilipende au passage “le laxisme et la complaisance” des quelques assemblées communales dans l’application des textes régissant le secteur.Du côté des collectivités locales, du moins des élus qui ont eu l’amabilité de nous entretenir, l’idée de ne pas en disconvenir est largement partagée. D’après leurs explications, l’équation est toute simple : les communes sont pauvres.“Il est vain de demander de l’argent à des institutions qui n’ont rien dans leurs escarcelles”, clame un élu local. “La plupart des communes sont criblées de dettes. La nôtre dépense 80% de son maigre budget pour honorer les salaires de son personnel”, ajoute-t-il pour illustrer son propos. Pour l’édile d’une commune populeuse de la haute Soummam, la gestion des déchets urbains ne pourra être contrôlée que si cette opération est déléguée à des particuliers. “J’ai l’intime conviction que la concession est la solution idoine pour que la propreté dans nos villes ne reste pas un slogan creux”, nous affirme-t-il.Rappelons que les nouvelles taxes écologiques introduites par la récente loi sur l’environnement sont destinées à alimenter le fonds national de l’environnement indépendant des finances étatiques. Cette fiscalité écologique, au même titre d’ailleurs que la législation environnementale, la politique du littoral, l’amélioration du cadre de la vie, la diversité biologique et l’éducation environnementale, ont émergé avec l’avènement du ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire créé voilà cinq ans. Des concepts cardinaux certes, mais qui gagneraient sans doute à être mieux explicités et vulgarisés auprès de l’opinion publique afin qu’elle puisse en saisir les contours et les implications.

Nacer Maouche

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