Le traité d’amitié avant la fin de l’année

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Profitant de son séjour en France où il préside à côté du Président iranien, Mohamed Khatami, une conférence internationale sur le dialogue des civilisations, le président de la République s’est entretenu, autour d’un déjeuner de travail, avec son homologue français, Jacques Chirac sur les questions bilatérales, mais aussi sur des questions internationales qui font actuellement l’actualité mondiale.Il est donc évident que les deux chefs d’Etat ont abordé, en premier lieu, la prochaine signature d’un traité d’amitié entre les deux pays dans le but de renforcer leurs relations et mettre les bases d’une coopération solide et durable. Abdelaziz Bouteflika, qui s’est exprimé à la presse à sa sortie du palais de l’Elysée, a déclaré dans ce sens que « nous avons d’ici la fin de l’année pour le finaliser ». Ce dossier, devenu désormais la priorité des deux capitales, focalise tous les efforts entre les deux pays depuis maintenant près de cinq ans, c’est-à-dire depuis la visite d’Etat du Président Bouteflika à Paris en juin 2000. D’un processus de normalisation qui a commencé à cette date, on est vite passé à une vitesse supérieure pour passer à un traité qui sanctionnera ces efforts. Conçu à l’image du protocole signé en 1963 entre le Président De Gaulle et le Chancelier Allemand Adenauer, le traité que l’Algérie et la France s’apprêtent à parapher touchera, en plus du volet économique, tous les aspects liés à la coopération politique et abordera l’épineux chapitre historique et la relation dans le domaine militaire. En plus de ce point précis, le dialogue politique entre les deux capitales ne s’est jamais arrêté notamment après la visite d’Etat de Jacques Chirac en Algérie en mars 2003 qui a renforcé davantage les liens entre l’Algérie et la France. Ceci en plus de la position actuelle de notre pays en tant que membre du conseil de sécurité des Nations Unies qui fait que les deux pays sont en concertation permanente sur des questions internationales. C’est dans ce sens que les deux présidents ont abordé la situation au Liban. Le président Bouteflika a déclaré à ce sujet que « nous sommes pour la souveraineté du Liban et l’application des résolutions internationales ». Ces dernières stipulent, pour rappel, le retrait immédiat et sans condition des troupes syriennes installées au Liban depuis 1974.Sur un autre plan, Abdelaziz Bouteflika et Jacques Chirac ont discuté, durant la réunion d’hier, sur les relations entre la France et l’Afrique, d’un coté, et entre la France et le « Monde arabe », de l’autre. L’Algérie étant présidente en exercice de l’organisation panarabe, il est donc évident que les deux dirigeants évoquent la relation entre les deux parties. Il en est de même pour les liens qui lient l’Afrique et Paris puisque notre pays figure parmi les premiers à avoir initié la nouvelle initiative pour le développement en Afrique (NEPAD) et la France est membre du G8 partenaire de cette initiative africaine. Tous ces volets abordés montrent, si besoin est, que les relations entre les deux capitales sont excellentes, même si le passé historique reste toujours pesant malgré les avancées considérables enregistrées dans ce dossier.

Ali Boukhlef

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