Le cycle d’émeutes à Draâ Ben Khedda ne semble pas connaître son épilogue en raison des conflits opposant les citoyens bénéficiaires des coopératives, notamment au stade scolaire, l’unique aire de jeu qui puisse rassembler quotidiennement des jeunes.
Chaque fois qu’un, engin pointe son nez pour déblayer le terrain des foules de jeunes recourent aux moyens forts pour empêcher les travaux.Hier encore, tôt le matin, des dizaines de jeunes ont barricadé la route menant au lycée, jonchant à même le sol des pneus brûlés pour signifier leur opposition à toute tentative de construction.
« Nous allons tout faire pour empêcher ces gens qui veulent accaparer notre bien à tous », dira un jeune qui semble déterminé à en découdre avec « ses adversaires ».
« Nous irons au siège de la wilaya pour voir le wali afin de mettre définitivement un terme à cette situation », lance un autre jeunot devant les badauds qui se sont agglutinés à proximité du stade. Nous apprenons sur les lieux qu’une délégation de citoyens a intercepté avant-hier le wali, lors de la visite effectué par le ministre de l’Education à Tizi Ouzou au centre de correction Krim- Belkacem, pour manifester son refus à la construction du stade scolaire.
La réponse du chef de l’exécutif, selon les propos recueillis sur place, est celle qui consiste à trouver une solution médiane entre les deux protagonistes. Ces derniers ne sont nullement sur la même longueur d’onde. Alors que les comités de cités appuyés par les jeunes évoquent le préservation du seul espace de divertissement à Draâ Ben Khedda, les coopérateurs parlent de décisions légales, qui datent de quinze ans, octroyés par les précédents exécutifs communaux.
La corruption, la dilapidation et la mauvaise gestion des affaires de la cité auparavant constitue présentement la genèse principale de ces maux, des conflits et des émeutes, qui font désormais partie du paysage de la vie quotidienne.
Actuellement, pour préserver les poches d’espaces verts aux alentours de leurs cités et faire face à l’avancée du béton, les comités de cités, ont eu recours à une seule et unique solution, celle de mettre des grillages dans chaque coin et recoin de la ville. Dans la ville des Cigognes, il semblerait bel et bien que la « guerre » est désormais déclarée entre le béton et le grillage.
M. Ait Frawsen
