3 nouvelles zones industrielles dans les Hauts-Plateaux

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Invité au forum du quotidien El Youm, le ministre de l’Industrie, M. El Hachemi Djaâboub, s’est prononcé hier sur les différents dossiers relatifs à son département en répondant aux questions des journalistes à propos de l’évaluation du processus de privatisation des entreprises publiques, le secteur du médicament, le problème du foncier industriel ainsi que les prévisions de création de nouvelles zones et villes industrielles.

Le processus de privatisation au menu de la rencontre du CPEAnnonçant qu’une rencontre devait réunir dans l’après-midi d’hier les membres du Conseil des participations de l’Etat (CPE) pour la révision des mécanismes de privatisation, il a déclaré néanmoins que les modalités mises en place jusqu’à présent ne souffraient d’aucune opacité et répond à toutes les garanties de transparence. Il ajoutera en ce sens que dans toute privatisation, l’investisseur-acheteur doit répondre aux exigences des cahiers des charges en matière de préservation des postes de travail et de l’activité en plus d’entreprendre de nouveaux investissements.Il citera en exemple les cas de plusieurs opérations de privatisation ne remplissant pas les conditions nécessaires et qui ont échoué comme la briqueterie de Jijel où il y avait une mésentente avec le syndicat et l’entreprise ENASUCRE que devait racheter le groupe Blanky. Concernant les rumeurs colportées sur la privatisation probable de SONATRACH, notamment après l’adoption de la loi sur les hydrocarbures qui a consacré la libéralisation du secteur, M.Djaâboub dément catégoriquement cette information et oriente toute personne désirant connaître la liste des entreprises privatisables vers le site web du MDPPI.Il annoncera par ailleurs qu’un régime fiscal touchant SONATRACH et toutes les entreprises pétrolières est en préparation conjointement par les services des impôts et le ministère de l’Energie et des Mines.

18 zones industrielles réhabilitées et 3 villes créées dans les Hauts-Plateaux. Le foncier industriel a lui aussi eu une grande part dans les débats en raison de son importance dans l’activité économique et la problématique qu’il pose en Algérie.Tout en rappelant que le CPE récupère le surplus du foncier industriel dans les entreprises publiques pour le redistribuer aux opérateurs qui investissent dans le secteur, le ministre a avancé le chiffre de 4000 hectares distribués et non exploités et près de 12 000 ha dans les espaces industriels. Un potentiel qui pourra servir à la construction de 3000 briqueteries à raison de 4 ha par usine.Il estime que le problème à relever réside dans l’emplacement de ces terrains éparpillés sur tout le territoire national et qu’il très difficile de remembrer afin d’en constituer une zone industrielle à part entière.Dans ce cadre, M.Djaaboub affirmera que sur instruction de Bouteflika, une étude est en cours pour faire de la zone franche de Bellara une zone industrielle moderne et intégrée vers laquelle seront orientés les futurs moyens et gros investissements. Le challenge de cette zone de 530 ha est de créer 20 000 postes d’emploi.Dans l’optique de limiter le détournement du foncier industriel pour l’exercice d’autres activités, le premier responsable de l’industrie a fait savoir que 2 milliards de dinars ont été consacrés à la réhabilitation de 18 zones industrielles. Ces zones sont souvent orphelines et marginalisées par les autorités locales et considérées comme des espaces extraterritoriaux à la commune.D’autre part, et dans le sillage du programme d’aménagement du territoire qui a conclu que la région des Hauts-Plateaux offre d’énormes potentialités d’investissement, trois grandes villes industrielles au Centre, Est et Ouest du pays pour en faire de grands pôles industriels pour les investisseurs étrangers et nationaux, surtout après l’achèvement de l’autoroute Est-Ouest et l’établissement d’une voie ferrée moderne.

Le médicament coûte un milliard de dollars à l’Etat Le médicament coûte cher à l’Etat et sa facture s’élève à prés de 1 milliard de dollars, entre produits pour animaux et humains. La disposition qui oblige les investisseurs dans le secteur du médicament à passer à la production après trois ans d’importation et qui n’a pas toujours été respectée en raison des ruses des opérateurs qui cessent leur activité après ce délai ou changent carrément de registre du commerce, ne sera plus en vigueur après l’adhésion de notre pays à l’OMC.Puisque parmi les exigences de l’Organisation mondiale, l’importateur du médicament n’est pas contraint de produire. Donc, selon M.Djaâboub, la solution résidera dans l’encouragement de la production nationale pour la rendre plus rentable est bénéfique que l’importation.  » Il n’y a que le gain et les mesures incitatives qui pourraient faire la différence « , commentera t-il.Le ministre parlera aussi de l’encouragement du médicament générique pour faire barrière aux droits de douanes et de la nécessité pour le département de Tayeb Louh de procéder à la révision de l’éligibilité des médicaments au remboursement en excluant ceux de confort.Questionné sur l’évaluation de l’accord d’association avec l’UE, il répondra que cela n’est pas un gain ou un échec en soi et il suffit d’orienter l’appareil industriel pour reconquérir le marché local et investir les marchés internationaux. Le seul manque à gagner, selon le ministre, est la suppression des droits de douanes qui varient entre 5, 15 et 30% mais qui permettra aux Algériens d’exporter les produits agricoles et les dattes vers 25 Etats européens comme c’est le cas actuellement pour SIM et VITAJUSD’autre part, cela poussera à la délocalisation des entreprises étrangères puisque les opérateurs européens viendront utiliser le gaz et la main d’œuvre algérienne avec un prix de revient plus bas.Analysant la conjoncture économique actuelle, M.Djaâboub a relevé que le secteur industriel public a enregistré une légère baisse de 1,4% avec certains secteurs qui ont émergé à l’image des matériaux de construction ( +11%) et de sidérurgie et métallurgie (+3,4%).Le secteur industriel a enregistré quant à lui une croissance de 3,1% qui a relativement ralenti par rapport aux années précédentes en raison de la saturation du marché local et de l’inexistence d’une politique d’exportation.

H. Hayet

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