Quatre nouveaux emprunts obligataires avant la fin de l’année

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La Bourse d’Alger créée en 1999 pour donner un coup de pouce à l’opération de privatisation des entreprises publiques n’a pas eu grand succès, pour ne pas dire qu’elle a échoué dans l’accomplissement des missions qui lui étaient assignées. Lors de son passage hier sur la Chaîne II de la Radio algérienne, le Directeur général de la Bourse d’Alger, M.Makhlouf Rahni reconnaîtra que la situation de la Bourse n’est pas très reluisante et tentera tant bien que mal d’expliquer les raisons qui ont empêché l’institution qu’il dirige de prendre son envol sept ans après sa création et présentera les mesures prises, en vue de donner un nouveau souffle à l’activité de la Bourse. M.Rahni développera que par la force des choses, la privatisation a pris d’autres chemins et s’est appuyé beaucoup plus sur le marché obligataire qui jouit d’une forte attraction et possède un énorme potentiel. Un marché en plein dynamisme, qui ne cesse de s’élargir avec pas moins de 120 millions de dinars et dont la Bourse peut profiter. Il enchaînera qu’en raison du manque de moyens mis à la disposition de la Bourse, du défaut de transparence de la part des entreprises privées qui ne jouent pas franc jeu avec le fisc et de la prise de décision au niveau politique pour les entreprises publiques, la situation a stagné au niveau de la Bourse. Toutefois, le premier responsable de la bourse fera savoir qu’un plan de relance d’urgence s’étalant sur une période de cinq années et axé sur la modernisation des infrastructures, le ressourcement en matière de compétences et la communication est mis en place. Ce programme qui a nécessité l’injection d’une enveloppe financière de 400 millions de dinars, se basera essentiellement sur la qualité de services selon les standards internationaux pour convaincre les entreprises de procéder à la cotation de leurs obligations à la bourse. Interrogé sur les perspectives qu’il prévoit pour son institution, M.Rahni répondra que les nouvelles donnes du marché renforcent le rôle de la Bourse car des entreprises privées comme Cevital ou publiques telles que Sonatrach qui auront de plus en plus besoin d’un financement important seraient dans l’obligation d’avoir recours au marché financier de la Bourse parce que la banque ne pourrait plus faire face à toutes les demandes. M.Rahni illustrera son optimisme qu’il qualifie de  » raisonné  » par les dernières informations portant sur la cotation en bourse d’Air Algérie et d’Algérie Telecom. Il dira en ce sens qu’au moins quatre emprunts obligataires vont alimenter d’ici la fin de l’année la Bourse d’Alger. Interpellé sur le retrait d’Eriad Sétif, M.Rahni qui reconnaîtra que cela constitue un mauvais signal pour le marché et pour la Bourse qui fonctionne avec deux entreprises, expliquera néanmoins que d’un autre côté l’investisseur est rassuré puisque cette mesure montre que la Bourse veille à l’application des règles qui stipule que toute société qui ne possède pas une bonne santé financière et qui ne réaliserait pas de bénéfices au bout de deux années maximum n’a plus sa place à la Bourse. Toujours sur sa lancée, le responsable de la Bourse ajoutera que ce retrait qui répond à des raisons objectives s’est fait dans l’intérêt des actionnaires vu que l’entreprise qui sera vendue n’est pas maintenue dans sa globalité et le risque de voir sa stratégie changée par le futur acheteur nous oblige à agir de la sorte.

H.Hayet

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