342 milliards pour l’APC de Béjaïa

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L’APC de Béjaïa s’apprête à lancer des travaux de grande envergure destinés essentiellement à améliorer la qualité de vie du citoyen.Certains points de la cité et c’est visible, autant que l’est un nez au milieu de la figure, ont atteint un tel degré de délabrement qu’il ne s’agit plus de réparations plus ou moins importantes à réaliser, mais pratiquement de “tout effacer pour repartir de zéro”.La collecte des ordures ménagères, leur acheminement vers les lieux d’incinération dans des bennes spécialement aménagées (les bennes tasseuses) au lieu de camions découverts et qui laissent échapper tout au long du trajet menant à Boulimat, sachets et détritus, la réfection du réseau de distribution en eau potable, la réparation de celui des eaux usées, l’aménagement et le revêtement de la quasi-totalité du réseau routier urbain, l’électrification de certaines excroissances de la ville, voilà en substance les priorités telles que dégagées par les édiles municipaux.Il est donc dans l’ordre des choses de retrouver ces chapitres se tailler la part du lion des 342 milliards DA, arrêtés et obtenus au titre du BP, section équipements et investissements. Ainsi, pour entrer dans les détails, le chapitre 951 qui concerne la voirie bénéficie de 183 000 000,00 DA. Outre l’acquisition d’un certain type de matériel (tracteur, camion nacelle, 3 dumpers, épandeuse de bitume, camions bennes), il est surtout question de l’aménagement et du revêtement des routes et AEP avec, respectivement, 64 460 000,00 DA et 55 900 000,00 DA. Le reste étant réparti entre l’entretien des bâtiments et équipements administratifs et les équipements sanitaires et sociaux.Signalons, à ce sujet, que plusieurs avis d’appel d’offres ont été lancés à travers la presse. Il ne tient qu’aux élus à faire preuve de célérité pour rattraper le temps perdu, sept mois de tergiversations, d’autant plus que le temps qui leur est encore imparti n’excède pas une année.L’échec ou la réussite de ces programmes dépendent en partie de la participation et de l’adhésion des administrés. A travers le nouvel associatif, celui qui se fait remarquer par son efficience, c’est une formidable synergie qui pourra naître et faire avancer les choses. Si le temps de l’Etat vache à lait est largement révolu, celui de la municipalité providence l’est tout autant. L’assistanat a vécu ! Déjà vide de l’essentiel de ses prérogatives, de son essence, l’élu devra en plus se contenter de budgets “chiche” qui lui faudra optimiser et gérer avec la plus grande rigueur. C’est à ce prix que nos institutions de base pourront survivre et nos villes offrir un visage plus amène. En attendant un plan autrement plus consistant pour la région, que seul pourra insuffler une dynamique salvatrice pour nos villages, villes et wilayas.

Mustapha Ramdani

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