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Halte à l’improvisation au nom de la réforme

Les résultats des examens de la sixième de cette année scolaire 2005 – 2006, jugés catastrophiques, les exactions de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira qui continue à faire dans le bricolage et la ségrégation qui entoure le choix et les affectations des enseignants convoqués pour la correction des épreuves du baccalauréat, sont l’essentiel des griefs retenus et dénoncés hier par le bureau local du CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique).En relevant de nombreux points négatifs entravant la bonne gestion du secteur éducatif dans notre pays, le coordinateur de wilaya de ce syndicat autonome, M. Zoubir Messaoudi, n’est pas allé avec le dos de la cuillère vis-à-vis des responsables du secteur de l’enseignement à tous les niveau de la hiérarchie. Donnant en exemple l’une des deux circonscriptions dans la commune de M’Chedellah où le taux de réussite à l’examen de sixième est de 66,43%, notre interlocuteur n’exclut pas l’éventualité qu’il y ait de nombreux établissements où les résultats sont quasi-nuls. “On croit savoir que la wilaya de Bouira, et elle n’est certainement pas la seule à avoir réussi un tel exploit, compte entre 67 et 80 écoles où pas un seul élève n’a réussi à décrocher l’examen élémentaire”. Affirme-t-il en ce sens. Un chiffre que nous n’avons pu confirmer, ni infirmer d’ailleurs auprès de la direction de l’éducation que nous avons, à plusieurs reprises, essayer de joindre par téléphone. Abordant le sujet du baccalauréat, le syndicaliste s’indigne devant l’attitude des responsables qui procèdent au “tri des professeurs, notamment ceux qui devraient participer à la correction du bac. Certains professeurs qui avaient reçu leur ordre de mission ont été sommés par la suite de les restituer. Cela prouve qu’il y du blanc et du noir dans cette affaire. On note également que dans de nombreux établissements les enseignants convoqués pour la correction sont des femmes. Et cela donne sûrement à réfléchir surtout qu’on parle avec insistance de l’existence d’une liste noire sur laquelle sont portés tous les noms des enseignants indésirables”, explique le coordinateur de wilaya du CNAPEST. Celui-ci déplore le fait que les premiers responsables de l’éducation en Algérie, un secteur sensible et essentiel pour le devenir des générations, daignent changer d’avis sans crier gare sur des décisions dites tranchées et prendre ainsi des sentiers inconnus au nom de la réforme.

Anis S.

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