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Quand le désordre règne en maître

La ville est écrasée sous le poids de l’anarchie croissante qui hante ses rues ; les embouteillages deviennent de plus en plus nombreux et le piéton n’a aucun droit aux trottoirs qu’il dispute à présent aux adeptes du commerce informel. Ces derniers se comptent par centaines et n’épargnent aucun quartier de la ville, et particulièrement les plus populeux tels que les 1 100 logements qu’on appelle aussi Ecotec, la rue de France ou à côté de la gare routière et les espaces environnants où ces derniers jours le désordre a atteint des pics inadmissibles. Cette désolante situation dure depuis une quinzaine de jours quand les autorités de la ville ont décidé de s’attaquer à l’insalubrité et aux espaces infectés qui enveniment l’atmosphère et menacent la santé des citoyens. Pour ce faire, les responsables ont d’abord vidé de nombreux marchés de la ville, en vue de les nettoyer et de les réaménager. Le marché hebdomadaire jouxtant la gare routière a connu le même sort et les travaux entrepris à l’intérieur de cette structure sont toujours en cours. En contrepartie, — réfection oblige — les commerçants et les marchants ont été sommés de quitter les lieux pour une certaine durée. Ils se sont ainsi installés juste en face dans un espace vide et le long des trottoirs de la principale artère qui donne accès à la gare routière et aux aires de stationnement des véhicules de transport public. A présent, les lieux dégagent une image des plus décevantes, faite d’anarchie, de désordre et d’embouteillages.Le Centre-Ville n’est guère à l’abri des exactions en matière de circulation. Certaines rues et ruelles sont totalement abandonnées à un tohu-bohu indescriptible où l’absence d’un plan de circulation efficient se fait fortement ressentir. A la sortie ouest de Bouira sur l’unique chemin menant vers l’hôpital et depuis quelques jours seulement, les transporteurs publics et les propriétaires des fourgons desservant la ligne d’Aïn Bessem se bousculent le long des trottoirs pour garer leurs véhicules n’importe comment et sans le moindre égard pour les passants et les voitures d’urgence qui empruntent sans cesse cet axe routier. Les scènes de ce genre sont malheureusement légion dans le chef-lieu de la wilaya où les autorités devraient intervenir et sévir pour faire respecter la réglementation d’abord et préserver l’image de la cité ensuite.

Anis S.

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