Asma prend en exemple Matoub

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Il a du respect pour les anciens et encourage les jeunes. Rabah Asma s’assume merveilleusement bien au milieu de la pyramide des artistes de la chanson kabyle. Et pourtant il aurait pu prétendre à mieux. A se fier à son CV, on penserait que sa carrière est derrière lui mais lorsque vous l’avez devant vous, sur scène, on change vite d’avis pour lui prédire un avenir encore plus radieux. Il a tout d’un grand mais il a su rester simple… Il vous dira le plus normalement du monde qu’il se couche par exemple à 22 h pour se lever à 7 h du matin sans complexe. Mais il ne parle jamais pour ne rien dire. Tout est mesuré chez lui. Parfois, il faut savoir le saisir. Hier alors que Arezki Azouz l’interrogeait dans son émission matinale sur la Chaîne II : “Est-ce que tout ce qu’il chantait était son vécu ?” Rabah lui rétorqua par une anecdote qui évoquait…Lounes Matoub. «Un jour, des jeunes avaient aperçu Matoub, en compagnie d’une vieille déambuler le long de la grande rue. Le second répond alors au premier qui s’interrogeait sur la femme : Mais c’est sa mère ! Et à l’autre de lui répliquer : Comment chante-t-il alors Vava D’dheyema Djaniyi ? »… Rabah tentait d’expliquer ainsi que l’artiste ne peut se contenter de chanter juste ce qu’il vit. «L’artiste doit se faire le miroir de sa société», plaide-t-il. Aussi, en évoquant Matoub, rendait-il spontanément hommage au Rebelle… Asma sera par ailleurs en concert le 22 juin à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, et prochainement en plein air à Tigzirt et Azzefoun.

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