Jeudi, lors d’une conférence de presse animée au siège de son parti à Alger, le secrétaire général du FLN a soutenu que son parti n’a “jamais revendiqué le départ de Ahmed Ouyahia”. Et alors que ce dernier a officiellement démissionné de son poste, Belkhadem déclare que “le président de la République a exercé ses prérogatives constitutionnelles”. Autrement dit, le patron du RND a été limogé. Et c’est à ce titre que le secrétaire général du FLN ne voit pas la nécessité pour le nouveau chef de l’Exécutif, donc lui, de présenter son bilan devant les parlementaires. Motifs ? Abdelaziz Belkhadem considère que ni le programme ni le gouvernement n’ont changé. Il n’y a que le chef qui est parti. Sa nomination à la tête du gouvernement ne l’a pas empêché de poursuivre une activité soutenue au sein de son parti, le FLN.Jeudi, Abdelaziz Belkhadem a réuni le secrétariat exécutif pour apporter les dernières retouches à son projet qui lui tient à cœur : le projet de la révision de la Constitution. Mis à part les grandes lignes relatives notamment à la clarification du régime de gouvernance et à la définition des prérogatives des instances de l’Etat, le premier responsable du FLN n’a pas voulu donner plus de détails sur le texte dont il préfère réserver la primeur aux membres de l’instance exécutive auxquels il le soumettra jeudi prochain avant de le déposer sur le bureau du président de la République “entre le 17 et le 22 juin”. Mais contrairement à ses précédentes sorties médiatiques, Abdelaziz Belkhadem ne voulait pas s’avancer sur la date du référendum sur la révision constitutionnelle. Une décision qui revient d’après lui, au chef de l’Etat, “seul capable d’en décider”. Par ailleurs, le FLN est sur le point d’achever son autre projet : la révision des codes communal et de wilaya. Et le fait que le ministre de l’Intérieur a déjà finalisé son texte ne le dérange apparemment pas.Alors que Daho Ould Kablia, ministre délégué aux collectivités locales, souhaite soumettre le projet à l’Assemblée nationale lors de l’actuelle session, Belkhadem pense que “le texte n’est pas encore mûri”. Il tire son affirmation du fait qu’il ne reste pas beaucoup du temps avant juillet, date de clôture de la session de printemps de l’APN alors que le projet de loi n’est soumis ni au Conseil du gouvernement ni encore moins au Conseil des ministres. Ce qui revient à dire que son adoption à l’hémicycle ne peut être possible avant septembre. Et d’ici là, le parti de Belkhadem aura le temps d’affiner son projet.
Ali Boukhlef
