Que font les élus de Tizi Ouzou ?

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Alors que d’aucuns s’accordaient à dire, que la tenue des élections partielles allait renouveler un personnel politique aux institutions élues, à même de booster les choses, rien n’y fit.Que ce soit aux APC ou à l’APW, c’est l’immobilisme qui s’installe quand certaines APC vivent des blocages pour des rivalités partisanes, essentiellement FFS-RCD. Il faut rappeler que le pourcentage de participation au dernier scrutin du 24 novembre n’a pas dépassé les 30%, où plus de 8 partis étaient entrés en lice après une hibernation de près de 5 ans. 70% de citoyens se placent à ce titre dans l’expectative et non concernés par la gouvernance locale. Il se trouve que des communes entières n’ont pas vu le moindre indice d’un changement d’exécutif, 7 mois après les élections. Pire, les difficultés s’accumulent, les violences aussi, le laisser-aller et aucune prédisposition n’est prise en cette période estivale quand aux éventuelles épidémies (les MTH) ou prévention d’un plan d’animation d’été pour les bataillons de jeunes dans les communes. Certains présidents d’APC, élus en novembre 2005, sont allés jusqu’à être mis en disgrâce par leur parti politique, pour des raisons de volonté de caporalisation de l’Exécutif affiché par certains partis, contre le gré des élus. Il est aussi alarmant, selon certains observateurs et élus à l’APW, qui regrettent que des élus font seulement la comptabilité du nombre de réunions tenues (minimum deux jours à 500 DA la présence), pour gonfler les indemnités ou alors leur pointage uniquement à l’heure de copieux déjeuners.Les élus à Tizi Ouzou se spécialisent dans le sandwich et les affaires personnelles, en élargissant du mieux possible leur surface de contact pour des dividendes matériels et mercantilistes. La fonction d’élu, à même d’être à l’écoute des doléances des populations, démarcher auprès de qui de droit pour des solutions, est totalement dévoyée, réduit à un outil de marchandage. La nomination du nouveau wali, Hocine Mazouz, à la tête de l’exécutif de wilaya, semble être l’opération révolutionnaire pour la région. Depuis près de trois mois après son intronisation, tout semble bouger, après avoir découvert plus de 90% de projets à l’échelle de la wilaya en léthargie et en abandon. Le défi que s’est donné le nouveau locataire de la wilaya est que d’ici fin décembre, la totalité des projets seront relancés avec comme feuille de route d’accélérer les travaux pour qu’ils soient opérationnels dans les plus brefs délais. Presque toutes les dairate de la wilaya sont visitées par M. Hocine Mazouz, accompagné des différents directeurs exécutifs de wilaya, pour faire le point, chacun dans son secteur. Les élus à tous les niveaux et toutes tendances politiques confondues se découvrent en perte totale de vitesse, car largement devancés par le wali qui, pourtant, n’a fermé les portes à personne, dès lors que la concertation la plus large et possible fut son cheval de bataille, car sachant que l’effort pour déminer la région sera colossal. En attendant, la région est en position du wait and see, les promesses de campagne n’ont été que de la poudre aux yeux, ce qui se rééditera à l’approche de prochaines compétitions.

B. T.

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