Une épidémie inconnue frappe le cheptel

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l Une maladie inconnue jusque-là par les éleveurs d’ovins est apparue depuis quelques jours, les symptômes d’après ces éleveurs se manifestent par des éternuements, de la toux et la perte de voix particulièrement chez les agneaux en bas âge ; les bêtes atteintes finissent par mourir après une dégradation accélérée de leur état physique. Ces petits éleveurs qui nous ont abordé font état de l’absence total d’inspection, de contrôle ou de suivi par les services concernés et cela depuis plus d’une année dans la commune de Saharidj, une région à forte concentration animale. A cela s’ajoute l’éloignement des cabinets vétérinaires privés dont le plus proche est à plus de vingt kilomètres des lieux de pâturage et pacage des troupeaux. Ce manque flagrant de couverture en matière de santé animale tant étatique que privée engendre des pertes considérables chaque année parmi le cheptel des éleveurs issus des classes sociales les plus défavorisées. Leurs moyens financiers ne leur permettent pas d’assurer un suivi correct de leurs bêtes, d’où la nécessité d’une intervention des services agricoles pour venir en aide à ces pauvres citoyens qui voient par intermittence leur cheptel décimé par diverses épidémies sans pouvoir rien faire. Ils sont nombreux à avoir abandonné ce créneau qui demande des moyens financiers dont ils ne disposent point. La contrainte majeure que rencontrent ces éleveurs est le transport de la bête chez le vétérinaire le plus proche et qui coûte trois fois le prix de la consultation. Et quand ils arrivent au vétérinaire sollicité de se déplacer lui même, il ne manque jamais de facturer son déplacement ; sur ce volet aussi l’Etat doit s’assurer un droit de regard sur le montant des honoraires.

Omar Soualah

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