Ceux qui se croyaient en vacances, dès le début juin, vont déchanter. Les compositions du troisième trimestre terminées, les élèves sont rentrés chez eux, pensant ne retrouver les bancs des classes qu’au mois de septembre. Les dernières instructions ministérielles viennent de fausser les calculs de bon nombre d’entre-eux. Le ministre a, en effet, recommandé, si ce n’est ordonné, aux enseignants de dispenser des cours de rattrapage aux élèves dont la moyenne annuelle oscille entre 9 sur 20 et 9,99 sur 20. Vu qu’il est interdit de faire passer en classe supérieure les apprenants n’ayant pas obtenu 10 sur 20, il fallait trouver un moyen d’aider ceux qui s’en rapprochent. Ainsi, certains doublants ou même exclus se voient offrir une chance inespérée de se rattraper. Encore faut-il qu’ils la saisissent, cette chance. La plupart des enfants concernés sont démobilisés et ont même fait la fête, devant l’école, en déchirant tous leurs cahiers et en leur mettant le feu, jugeant qu’ils ne pouvaient plus leur être utiles. Quant aux enseignants, ils ont appris la nouvelle avec le sourire habituel, sachant que de toute façon, ils ne peuvent qu’appliquer les directives de la tutelle et que les vacances, pour eux, débuteront le 04 juillet. Ce qui cependant, n’est pas pris en ligne de compte est le fait que les maîtres sont, en cette période, occupés par la surveillance et les corrections des examens. Certains établissements sont réquisitionnés depuis le 24 mai. Après la sixième et le BEF, voici le bac qui pointe du nez. D’ici le 4 juillet, il ne reste que 20 jours dont 4 seront réservés pour l’examen du bac. Beaucoup de questions doivent être éclaircies. La note de l’évaluation obtenue sera alors additionnée à la moyenne annuelle et sera divisée par deux pour obtenir la nouvelle moyenne de l’année qui sera prise en compte pour le passage. Il aurait été plus judicieux de faire composer les recalés dans les matières où ils n’ont pas pu atteindre la moyenne. Pour cela, il aurait fallu préparer le personnel et informer les enfants de cette disposition que tout le monde ignore bien qu’elle date de 2005. Combien de jours de cours reste-t-il aux enfants ? Une quinzaine au maximum car il faudra soustraire les jours de composition, les conseils de classe,… etc. Faut-il, par la suite, remplir de nouveaux bulletins ? Les instructions sont, à notre avis, arrivées un peu tard. Bien qu’elles datent de 2005, peu d’établissements scolaires en sont informés. L’expérience vaut tout de même le coup d’être tentée.
Nacer B.
