Louh minimise l’ampleur du phénomène

Partager

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, le ministère du Travail et de la Solidarité sociale a organisé hier une journée d’information et de sensibilisation sur le sujet. Le ministre du secteur, Tayeb Louh présent à cette journée a fait le point sur les actions de prévention et de lutte contre le travail des enfants, spécialement à l’échelle nationale. L’Algérie a ratifié les principales conventions internationales relatives à l’enfance, notamment celle liée à l’âge légal du travail. Ce paramètre est fixé dans le monde à 15 ans et à 16 ans en Algérie. D’après le ministre, le travailleur mineur âgé de 16 à 18 ans ne peut être employé à des travaux dangereux et insalubres nuisibles à sa santé ou préjudiciable à sa moralité. Dans le cadre de la prévention, le ministère du Travail et de la Solidarité sociale a procédé à l’installation d’une commission intersectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants en 2003. Cette commission est composée de représentants de l’UGTA, et de nombreux départements ministériels. Il a également organisé en mai 2004, 14 journées d’information et de sensibilisation à travers le territoire national en direction des parents d’élèves, et cela, en participation avec les associations des parents d’élèves, des secteurs de l’éducation, de la santé et des Affaires religieuses. D’autres actions sont programmées pour cette année. Il s’agit de la campagne de sensibilisation « Eté sans travail des enfants » qui sera réalisée par le ministère de la Jeunesse et des Sports durant la période estivale ainsi que les journées d’information sur les méfaits du travail des enfants qui seront organisées courant septembre et octobre prochain par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et le ministère de la Santé. Dans ce contexte le ministre a rappelé que « la lutte contre le travail des enfants constitue aujourd’hui une préoccupation au niveau mondial. Elle fait l’objet de campagnes. Et les gouvernements affichent la plus grande volonté de lutte contre ce phénomène ». Coté chiffres, d’après l’enquête effectuée en 2002 par les services d’inspection du travail, sur 5 874 entreprises contrôlées occupant un effectif total de 16 896, un petit nombre des travailleurs sont des jeunes n’atteignant pas l’âge légal au travail, exercent une activité salariale, soit un pourcentage de 0,56%. Par ailleurs et dans le cadre du contrôle judiciaire, le bilan de l’inspection du travail a enregistré pour l’année 2005, cinq procès-verbaux sur 13 999 soit un taux de 0,085% « ces données confirment que la situation en Algérie n’est nullement inquiètante en la matière et que notre pays n’est pas du tout concerné par le cas des pires formes de travail des enfants », a mentionné le ministre. Ajoutant que ces jeunes exercent généralement leurs activités dans le domaine de l’agriculture et le commerce. Ce constat observé en Algérie est similaire à celui élaboré par le Bureau international du travail en 2006 dans son dernier rapport intitulé « La fin du travail des enfants : un objectif à notre portée ». En effet, le nombre d’enfants qui travaillent à travers le monde a chuté de 11% entre 2000 et 2004, en passant de 246 millions à 218 millions. Le nombre d’enfants et de jeunes âgés de 5 à 17 ans, astreints à des travaux dangereux a diminué de 26%.

Wahiba Ait Youcef.

Partager