La situation de la commune est inquiétante avec un Exécutif toujours divisé et qui ne se réunit jamais, des commissions permanentes amorphes dont certaines sont quasiment paralysées, des services communaux désarticulés sous la pression des interférences subies, des travailleurs grévistes à répétition pour cause de revendications légitimes insatisfaites et des projets d’équipements qui ne démarrent pas. Le président FLN de l’APC de Béjaïa, à défaut de prendre en charge les préoccupations ô combien nombreuses des citoyens, se distingue une nouvelle fois en faisant afficher son propre portrait au niveau des structures communales : antennes d’état-civil et salle des délibérations de l’assemblée, s’érigeant en nouveau symbole de la République. Sinon, comment expliquer, à moins de mégalomanie aiguë, cette extravagance qui fait la confusion entre le portrait du président de la République qui, seul, revêt un caractère officiel soumis à des règles et usages, avec celui du président d’une APC. Sauf à vouloir combler par l’image ses absences au siège de la commune déplorées par les citoyens sur les ondes-même de la radio locale ou à croire agir par effets subliminaux. Ou peut-être à se représenter un destin national comme se sont égosillés à le faire les quelques chérubins ramenés pour la circonstance en présence du ministre du Tourisme et autres officiels à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la saison estivale. Au-delà de son caractère ubuesque, cette dernière action du président de l’APC, qui au lieu de rassembler les élus ne fait qu’exacerber le climat délétère actuel, est attentatoire et interpelle de ce fait toutes les autorités de tutelle. Pour paraphraser une grande figure historique nationale, une question se pose vraiment : “Où va Béjaïa ?” Encore et encore une fois, elle mérite mieux!
Mouhoubi AllaouaElu indépendant APC de Béjaïa
