Tizi à l’assaut du civisme

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Laxisme, laisser-aller, manque de moyens d’interventions, difficile de se fixer sur des raisons précises, ce qui est sûr, est que le citoyen à Tizi-ville, suffoque et baigne dans un environnement malsain. La décision du wali de lancer une grande opération de lifting à partir du mois de juillet, en mettant tous les moyens nécessaires au service de l’APC a été reçue avec soulagement. La rencontre tenue avant-hier au siège de la wilaya qui a regroupé tous les départements concernés, a permis au responsable de l’environnement de la wilaya, de dresser un tableau des plus dérisoires en matière de logistiques, à même de servir à l’entretien de la ville.Pour faire face à plus de 120 tonnes/jour de déchets pour une population de plus de 110 000 âmes, un Chéma directeur a été concerté pour arriver à l’objectif escompté, en revoyant l’aspect moyens et personnels. La régie communale dispose de 278 agents répartis sur une carte de sectorisation de la ville arrêtée à 6 zones. Le personnel éboueur est de 112 et connaît un déficit de 41 éléments, les balayeurs au nombre de 42 présentent un manque de 80 éléments, car l’exigence de la totalité de l’espace de la ville nécessité d’utiliser pas moins de 120 éléments. Le responsable de l’environnement s’interroge sur l’existence à la commune de T.O, de 55 chauffeurs payés pour seulement 6 camions opérationnels, alors que le souhait irait vers 11 camions et 6 tracteurs agraires, et de considérer qu’un parc de 18 camions suffirait pour la collecte des ordures mnagères dans la tranche horaire de 20h à 1h du matin. Dans son intervention, M. Hocine Mazouz a fait surtout appel à l’intelligence organisationnelle, la recherche de ressources, un contrôle permanent, et que des moyens soient débloqués avant fin juin. le wali s’est dit offusqué, en traversant chaque jour la ville de T.O., alors qu’il est possible d’en faire une merveille. Que ceux qui ne veulent pas être de la partie, n’ont qu’à se retirer. Le message est très clair, il es tà l’adresse surtout des élus, beaucoup plus concernés par des batailles stériles et anticitoyennes. Dans sa courte intervention, M. Mazouz tout en accordant plus d’intérêt au nettoyage de la ville, ne s’est pas empêché d’aborder le foncier, la situation urbanistique, les espaces verts, l’éclairage public, tous ces volets connaissent une dégradation effrénée, sans que cela suscite un réflexe de bonne gouvernance. Le wali est allé jusqu’à dire que la ville de Tizi Ouzou est prise en otage et que son avenir est compromis, si personne ne s’en préoccupe. C’est là que les comportements de violence, d’agression, d’insécurité, trouvent un terrain de prédilection. La détermination de M. Mazouz à mettre le paquet pour le redressement de la situation ne souffre d’aucuns ambages, comme on peut comprendre qu’il ne sévira à l’endroit de personne pour le moment, une sorte de sursis accordée après la dotation de tous les moyens pour qu’enfin un bilan soit établi. Donc à compter de juillet, Tizi Ouzou aura droit à un nouveau look que les citoyens de Tizi Ouzou espèrent et attendent de tout cœur, avec leur concours permanent en matière de civisime. Un restaurateur situé au centre-ville qualifie la sortie du wali d’opération chirurgicale urgente, pour une ville totalement défigurée.Idir considère que s’occuper sérieusement de la ville de Tizi Ouzou est le souhait de tous, et que chacun à son niveau apportera un plus pour atteindre l’objectif fixé.Ahmed, cafetier, avoue que l’information rapportée par la Dépêche de Kabylie, sur ce projet d’intervenir à partir de juillet sur l’environnement de la ville est une bouffée d’oxygène, surtout par rapport à la collecte des déchets. Car enchaîne-t-il, même s’il nous arrive de déposer des ordures dans les espaces publics, c’est l’irrégularité des éboueurs qui provoque les dépotoirs. De plus, il y a lieu d’améliorer les conditions de travail, de salaire, de cette catégorie, car leur démission ou débrayage nuit considérablement à l’environnement. Dans des pays développés, les éboueurs sont mieux payés que certains cadres d’entreprise, du fait de l’importance de leur mission.Un citoyen apostrophé en ville, le journal à la main, trouve que l’initiative du wali vient à point nommé. La ville a besoin d’une prise en charge, son état est dénoncé par tout le monde, sans situer les responsabilités et d’ajouter que chaque citoyen doit, de son côté, faire son devoir qui est de prolonger l’action de l’Etat pour tenter de redresser les choses, cela y va de l’intérêt et de la salubrité publics. L’espoir est permis, les volontés s’affichent et ne manquent pas, Tizi a droit à un autre décor.

B. T.O.

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