l Cela pourrait paraître invraisemblable, mais c’est hélas, l’amère réalité que vivent ces diplômés de l’université algérienne qui face à l’absence d’alternatives professionnelles idoines, se rabattent sur les postes de l’Emploi sur initiative locale (ESIL) et ceux des Indemnités d’activités d’intérêt général (IAIG). En effet, ce n’est point un cas isolé que nous avons rencontré au niveau du bureau social de l’APC pour formuler sa demande, mais ils se comptent par dizaines ces licenciés, DEUA, voire même ingénieurs qui sollicitent ces “misérables” postes rémunérés à pas plus de 3000 DA/mois. Ainsi, s’agissant de la formule du contrat pré-emploi qui leur est destinée, ces diplômés universitaires regrettent la difficulté de pouvoir décrocher un poste au niveau de la direction de l’emploi de jeunes (DEJ), du fait de cet important nombre de leurs camarades qui attendent toujours une hypothétique affectation : “Certains de nos camarades attendent depuis des mois, mais en vain car la DEJ déborde de dossiers, c’est pour cette raison que nous sommes ici à l’APC !”, diront deux jeunes filles qui sollicitent des postes IAIG ou ESIL au niveau du bureau du social dans la municipalité de Maâtkas. Il convient de souligner qu’au niveau des APC de Maâtkas et Souk El Ténine, tous ces postes du “filet social” sont déjà pris. Ainsi, nos pauvres universitaires se retrouvent réduits à quasiment “mendier” un emploi. C’est dire, enfin, qu’il ne faudrait pas s’étonner si jamais vous rencontreriez un “bac + 04” ou un “bac + 05” vous servir docilement un café dans la cafétéria du coin ! N’omettez pas, par ailleurs, d’avoir tout au moins la gentillesse et la générosité de lui filer un petit “pourboire” ! Quel gâchis !
Idir Lounès
