Kamel Baci : “J’ai connu Hamidouche bien avant son entrée dans le monde de l’art. Nous étions des amis depuis notre enfance. La première soirée que nous avons animée ensemble et sans sonorisation remonte à 1978. Pendant plusieurs années, en compagnie aussi de Malik, nous avons animé plusieurs fêtes à travers la région. Hamidouche était un grand bosseur. Il était un bon vivant. Il s’est sacrifié pour aider sa famille. Il aimait et aidait les pauvres. Pour ce quatrième anniversaire, je retiens difficilement mes larmes. C’est une remémoration douloureuse. Il nous a quittés à un âge précoce et nous avons mal au cœur suite à sa disparition”.
Malik : “J’ai fais connaissance avec Hamidouche lors des matches de football que nous jouions entre les villages de la région. J’avais une petite guitare. On commençait à jouer ensemble. En 1978, nous avons animé nos premières fêtes de mariage. En 1980, j’ai acheté une voiture et cette dernière nous a beaucoup aidé dans nos déplacements et nos activités. On s’entendait et on se concertait sur nos œuvres. Au début, il était discret. Avec le temps, il s’est ouvert à nous et il est devenu un très bon vivant. Il était correct. Il offrait le bonheur et impressionnait le public à chaque passage sur scène. Il faisait son travail avec amour, il aimait ses amis, la vie et la culture. Aujourd’hui, j’ai mal aux yeux. Il faut avoir le courage de ne pas pleurer en pensant à lui”.
Ali Irsane : “Dès le début, j’aimais chanter ses chansons. Il fut un artiste que j’aimais beaucoup. Mon amitié pour lui a grandie particulièrement depuis qu’il est tombé malade. Je me retrouvais souvent près de lui. On discutait et je l’aidais à lutter contre sa pénible maladie. Ahmed était l’ami de tout le monde, calme, sage et bon vivant. En pensant à lui, je me sens gagné par l’émotion. Il m’a beaucoup marqué. La commémoration, qui lui est consacrée aujourd’hui, m’a rendu heureux. Il a apporté un style magnifique. Il a beaucoup contribué à notre culture. Il était tel un rossignol, un oiseau de bon augure”.
Lounès Sabi : “Nous sommes du même village mais en tant que jeune artiste, je n’ai connu Hamidouche qu’à travers ses œuvres. Au moment où on pouvait le connaître, il était en exil puis la mort nous l’a arraché terriblement. Il était un grand artiste au style original. La nouvelle génération a vraiment besoin de lui. Il a su semer et enraciner en nous l’amour et l’union. Il est une étoile qui brille sans cesse au ciel”.
Saïd Kazem : “Je ne l’ai pas bien connu de son vivant, mais je sais qu’il a beaucoup contribué à notre culture. Il mérite cet hommage. Nous remercions tous ceux qui ont organisé cette commémoration. Je suis venu avec joie afin de me recueillir en sa mémoire et participer à cet hommage”.
Salah Mamar : “Je l’ai connu en 1978 dans cette région, puis en 1980, à Paris. Je remercie tous ceux qui ont organisé cette commémoration. Nous avons animé ensemble des soirées dans des cafés. Il était toujours timide. C’était correct et souriant. Il était un très bon garçon. Que Dieu accueille son âme”.
Mohamed Kheddim (frère de Hamidouche) : “Cet événement est une très belle chose. Cet hommage m’a rendu très heureux. Des chanteurs se sont déplacés des quatre coins de la Kabylie, comme s’il était encore vivant. Je remercie tous les participants qui nous ont chaleureusement honoré.”
Moh Ali : “Je l’ai connu depuis 1978. Depuis 1984, je faisais partie de son groupe musical. Je jouais au “bendir” et j’assurais l’animation. Nous avons fait beaucoup de galas à Béjaïa, Alger et Tizi Ouzou. Je suis très heureux de cet hommage et de la mobilisation de tous ces artistes pour cette occasion. L’artiste appartient à toute l’Algérie. Ses œuvres peuvent mieux témoigner de lui. Il était un homme d’ambiance et plein d’amour”.
Amar Ourabah : “Je le connaissais depuis notre enfance. On s’entendait beaucoup dans le travail, les répétitions et l’animation de fêtes. Il avait un bon cœur. Il était très sympathique. Il était très sensible. Hamidouche, je me rappelle de lui chaque jour. Il ne quitte jamais mon cœur ou mon imagination. Il était pour moi plus qu’un ami, il était un frère que je n’oublierai jamais”.
Propos recueillis par Mourad Hammami