Le transfert des eaux de Taksebt a déjà coûté 600 millions de dollars

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En marge des journées d’étude sur la qualité, potentialités hydriques et les retenues collinaires de la wilaya de Tizi Ouzou organisée par l’APW, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal a fait une intervention très remarquée pour passer au scanner ce secteur névralgique.De prime abord, M. Sellal annoncera que l’Etat algérien a dépensé la bagatelle de 12 milliards de centimes pour réhabiliter le secteur et ce, sans compter les dépenses survenues lors de la réalisation des 14 unités de dessalement “grâce à tous ces efforts”, annonce-t-il, “les potentialités de nos barrages ont atteint le seuil de 5,2 milliards de mètres cubes, en attendant de réaliser les chiffres de 7,5 milliards m3 en 2009…”.Dans la foulée, le ministre des Ressources en eau annoncera que les travaux de transfert des eaux de Taksebt vers la capitale a déjà coûté quelque chose comme 600 millions de dollars. Dans ce même registre, et parlant des potentialités de la wilaya, le ministre a déclaré que pas moins de cinq stations d’épuration sont en cours de réhabilitation pour pallier les insuffisances de raccordement à l’eau potable. “La wilaya de Tizi Ouzou dispose de beaucoup des capacités en matière hydrique, mais un effort important doit être fourni pour une meilleure gestion de potentialités”, dira M. Sellal avant d’ajouter : “Dans cette wilaya, ce n’est pas un problème de ressources qui se pose, mais plutôt un problème de distribution. De fait, et pour améliorer le taux d’alimentation, le sud de la wilaya sera alimenté en eau après la mise en service du barrage de Koudiat Tassardount à Bouira, le deuxième plus grand barrage du pays avec ses 750 millions m3”.Ceci dit, M.Sellal s’est montré très satisfait des taux de raccordement réalisés par la wilaya de Tizi Ouzou, de l’ordre de 92%, alors que la moyenne nationale est de 82%. L’assainissement a atteint 72% dans la wilaya.Toutefois, M. Sellal a insisté sur la nécessité de rénover les réseaux des grands villages de la wilaya dans les toutes prochaines échéances. Un sujet qui a permis au ministre d’enchaîner sur les coûts du mètre cube d’eau potable, lequel est de l’ordre de 250DA pour les régions montagneuses et 48 DA pour les stations de dessalement. Or, souligne M. Sellal, l’ADE vend le m3 d’eau en deçà de son prix de revient puisqu’il est facturé entre 17 et 18 DA seulement au consommateur.Pour finir, M. Sellal a explicitement ordonné l’application stricte de la loi pour préserver les nappes phréatiques de l’oued Sébaou. “Nous avons d’énormes potentialités d’extraction de sable depuis les carrières alors pourquoi continue-t-on à s’acharner sur nos oueds ?”, s’est-il écrié, avant de conclure : “Si ça continue à ce rythme, nous nous dirigeons droit vers une grave catastrophe environnementale”.

Ahmed B.

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