Les intimidations continuent à l’université de Blida

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Ce n’est qu’au bout de la troisième rencontre en l’espace d’un mois, que les réponses du gouvernement aux revendications que les représentants du CNES ont exprimées depuis quelques années, ont été estimées convaincantes. Les trois problèmes soulevés par les enseignants, à savoir le logement, le salaire et le statut sont définitivement et formellement réglés. « Le ministre nous a assuré que l’augmentation de nos salaires dépassera nos espérances », a indiqué le secrétaire général du CNES Ali Boukaroura, lors de la conférence de presse qui a eu lieu avant-hier à Alger. Cependant il est à signaler que les représentants du CNES, qui sont pour la grève maintiennent toujours leur position initiale. Au-delà du fait que la quasi-totalité des examens programmés pour la journée de samedi dernier n’ont pas eu lieu, à l’exception de trois pseudo-épreuves en sciences économiques avec les mêmes irrégularités, à savoir l’absence massive des étudiants et des surveillants concernés. « L’administration de cette faculté s’est obstinée à empêcher par la force les enseignants grévistes de vérifier la conformité de ces  » semblants  » d’examens et de constater la mascarade qu’il sont en train d’accomplir à huis clos », déclare la section Cnes de Blida. Pendant que les enseignants non grévistes étaient en réunion avec la tutelle ministérielle, ceux qui sont en grève ont subi un triste sort. La voiture d’un enseignant a été volée l’après-midi dans l’enceinte même de l’université de Blida « au moment où les agents de sécurité censés protéger les lieux étaient occupés à museler les enseignants », ajoute la même section. Les enseignants expriment leur colère et s’indignent de voir ces agents détournés de leur vocation première. Les enseignants ne cessent de s’interroger, en espérant que ce ne soit qu’une coïncidence, sur les faits qui ont accompagné ce dramatique incident. De nouveaux agents en uniformes et d’autres en tenues de ville accompagnés du recteur de la même université, sont venus menacer de mettre à la fourrière les voitures des enseignants présents au piquet de grève. Encore une fois une enseignante s’est fait agresser par un étudiant en droit, devant cette fois-ci des agents de sécurité.Un fait est toutefois à noter, les enseignants grévistes depuis le 13 mai dernier ne se sont pas fait entendre, suite aux décisions prises par la tutelle en leur faveur. Toutes nos tentatives de les joindre afin d’avoir leur réaction restent vaines.

Kahina Oumeziani

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