Lors de l’ouverture du premier séminaire international sur la sécurité ferroviaire organisé hier par la société nationale du transport ferroviaire à l’hôtel El Aurassi, le ministre des Transports Mohamed Maghlaoui a déclaré que “le réseau ferré national a enregistré pour le premier semestre de l’année en cours plus de 250 déraillements et un nombre important d’accidents qui ont causé une dizaine de morts et une soixantaine de blessés”.La problématique de la sécurité ferroviaire est d’actualité, ce phénomène risque selon le ministre de s’amplifier davantage s’il n’est pas appréhendé dans toute sa dimension.L’Algérie s’est engagée depuis 2002 dans un vaste programme de réhabilitation, de modernisation du réseau et l’introduction des lignes à grande vitesse.Chose qui va accentuer la densité de la circulation et nécessitera la maîtrise de technologies avancées.Le montant de ce programme est de 500 milliards DA. Dans ce contexte le ministre a mentionné que “l’Etat a accordé une priorité absolue à la sécurité ferroviaire à travers ce programme”.La maîtrise de la sécurité ferroviaire nécessite la maîtrise de deux volets.Concernant l’aspect matériel, Maghlaoui a signalé que la voie ferré est en état de dégradation et le matériel roulant est vétuste. Pour ce qui est de l’aspect humain, la SNTF a lancé actuellement des cycles de formation continue au profit du personnel. Il a insisté également sur la nécessité de mettre en relief tous les enjeux, liés à la sécurité ferroviaire, à la capitalisation des expériences, ce qui permettra d’asseoir une véritable organisation dans ce secteur.Lors de cette rencontre internationale, les participants algériens, marocains, tunisiens et français ont axé leurs interventions sur plusieurs thèmes notamment le facteur humain dans “la sécurité ferroviaire”, les enjeux de la sûreté ferroviaire” ainsi que “le mode d’organisation de la fonction sécurité du transport ferroviaire expérience ONCF”.Par ailleurs, la nouvelle ligne Mechrea-Redjem Demouche de 140km, lancé ce mois par la SNTF, elle sera achevée en avril 2008, le coût de sa réalisation est de 20 milliards DA. Cette ligne permettra d’assurer la jonction au réseau existant à la ligne nouvelle à voie normale “Mechrea-Bechar” et aussi de désenclaver la région sud.En ce qui concerne la modernisation de la ligne Thenia-Tizi Ouzou (50km) dont le début des travaux a été entamé janvier dernier, l’achèvement des études est prévu pour décembre prochain.L’objectif de sa mise en place est la desserte rapide des régions Alger-THenia-Tizi Ouzou jusqu’à Oued Aïssi, ainsi que l’exploitation de la ligne par des automotrices électriques modernes à une vitesse de 160km/h.A noter que la SNTF transporte en moyenne 27,2 millions de voyageurs et 8,3 millions de tonnes de marchandises. Elle dispose de 10 026 wagons de marchandises, 460 voitures de voyages, 4 ateliers de maintenance et 8 gares marchandes.
Wahiba Aït Youcef