Combien faudra-t-il comptabiliser de morts et de blessés pour que les autorités et les services concernés daignent enfin bouger le petit doigt et mettre fin à l’hécatombe que provoquent certaines bifurcations et des déviations mal conçues et non conformes aux normes de la circulation routière ?Sur nos routes et plus précisément le long des chantiers jalonnant la RN 5 et le tronçon autoroutier Est-Ouest, des embranchements et certaines bretelles d’entrée ou de sortie sont mal adaptées et constituent de véritables coupe-gorges pour les usagers de cet axe routier. Et les exemples du genre sont légion, à commencer par la bretelle de sortie vers l’autoroute se trouvant à la sortie ouest de la ville de Bouira. A ce niveau, sur la RN 18 (Route à grande circulation) les usagers venant d’Ain Bessem et voulant accéder à l’autoroute pour aller vers Alger doivent obligatoirement marquer le stop puis tourner à gauche pour s’engager sur la bretelle. Un autre exemple frappant à la sortie est de la ville de Lakhdaria mérite aussi d’être cité, les deux bretelles (Entrée et sortie) de l’autoroute débouchent toutes les deux sur une route assez fréquentée reliant Lakhdaria à la localité de Kadiria. A ce niveau, l’automobiliste venant de l’est pour accéder à Lakhdaria doit observer le stop et regarder des trois côtés avant de s’engager à ses risques et périls, étant dans l’impossibilité de savoir ce que cache le virage immédiat du côté de Kadiria.D’autres anomalies de la sorte ne manquent pas de constituer de réels dangers pour la vie des personnes qui empruntent la route ou ont déjà été à l’origine de drames ayant endeuillé des familles entières, sont également visibles et repérables sur ce réseau routier.Néanmoins, notre souci ici n’est guère de prétendre inventorier toutes les infrastructures ou réalisations routières pareilles à une épée de Damoclès suspendue sur la tête de chaque usager de la route. Ce qui importe surtout, c’est de cesser de rendre l’automobiliste seul responsable des accidents et autres bavures qui surviennent sur nos routes et d’essayer plutôt d’ouvrir les deux yeux à la fois pour dire et dénoncer certaines imprudences commises sur nos routes par les autorités publiques et les services concernés et qui sont malheureusement passibles d’engendrer de sinistres évènements.En effet, on n’arrête pas de mener des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la route et de rappeler à tout bout de champ à travers des rencontres, des manifestations amplement médiatisées et autres créneaux aux citoyens et aux chauffeurs plus particulièrement, les risques de l’excès de vitesse et les drames que peuvent provoquer les dépassements dangereux. Souvent sans qu’ils le souhaitent, le citoyen et l’opinion publique en général sont pris à témoin contre les chauffeurs de véhicules considérés comme les seuls responsables des accidents de la circulation et les tragédies qui meublent notre quotidien. Mais, les services de la prévention, à commencer par ceux-là, ne doivent-ils pas penser à éradiquer d’abord les anomalies visibles sur les routes et les bévues commises en voulant réglementer, organiser et sécuriser la circulation et qui sont dans beaucoup de cas responsables de mort d’hommes avant de crier haro sur… le conducteur ?
Anis S.
