Durant le premier trimestre de l’année 2005, les unités de la Gendarmerie nationale ont constaté 4 777 crimes et délits et arrêté 6 987 personnes. En matière de criminalité de droit commun, les crimes et délits constatés par les mêmes services sont de l’ordre de 1665 infractions, soit une régression de 33,4% par rapport au mois de mars 2004, et en légère augmentation de 1,1% par rapport au mois de février 2005, a indiqué le communiqué de la Gendarmerie nationale. En ce qui concerne la population délinquante pour cette période, « 3845 personnes sont de sexe masculin et 155 personnes de sexe féminin. Les mineurs arrêtés sont au nombre de 233, alors que la tranche d’âge varie entre 18 et 29 ans est la plus importante avec 1 966 personnes arrêtées », a souligné le même communiqué.Les principales infractions de droit commun enregistrées par la Gendarmerie nationale durant le premier trimestre de cette année, mentionnent 444 affaires liées au vol, suivies par les coups et blessures volontaires avec 376 affaires soit une régression de 50 % par rapport au mois de mars 2004. En ce qui concerne les homicides involontaires, le même bilan précise que les mêmes services ont enregistré 82 affaires durant la même période, soit une régression de 32,6% par rapport au premier trimestre de l’année dernière. Par ailleurs, l’étude des statistiques permet de relever que la criminalité reste concentrée dans les wilayas à forte densité de population notamment Oran, Alger, Sidi Bel Abbès, Batna, etc. Selon la Gendarmerie nationale, « ces wilayas sont considérées comme étant des régions à forte délinquance, et ce, vue la multiplication excessive du nombre d’agressions, de vols, de trafic de stupéfiants, de la délinquance économique et financière et des dégradations continues des mœurs ». Il est constaté également une croissance continue des activités du crime organisé avec une variation annuelle de 17%. « Le trafic et l’usage des stupéfiants, affectant particulièrement le milieu de la jeunesse, est en hausse continue de plus de 14% » a ajouté la même source. Au niveau des frontières du pays, il est relevé la recrudescence de l’immigration clandestine et les activités de contrebande ciblant le carburant et le cheptel algérien. Depuis 2002, les unités de la Gendarmerie nationale ont procédé à la saisie de 1 126 469 litres de carburant, 15 045 têtes de cheptel et arrêté 23 955 étrangers dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, la Gendarmerie nationale a opté pour une stratégie de surveillance et de contrôle des frontières et des voies de communication caractérisée par la mobilité, la recherche et le recoupement du renseignement par le bureau de lutte contre le crime organisé, le développement des capacités de traitement et d’analyse de l’information statistique et de la sensibilisation et de l’encadrement de proximité des milieux de la jeunesse. Considérant que depuis l’année 2004 plus de 5 000 kilos de kif traité ont été saisis, des efforts ont été consentis pour la mise en place de brigades canines dotées de plus de 100 chiens renifleurs de drogue. « Pour lutter contre la criminalité sous toutes ses formes et indépendamment de la promotion d’une opération régionale et internationale, l’intégration des savoirs technologiques et scientifiques constitue une option irréversible. La mise en place en 2006 du laboratoire de criminologie constitue une réponse à l’administration de la preuve et de la recherche de la vérité », a indiqué le même communiqué Enfin, la modernisation des équipements de la Gendarmerie nationale et la formation des cadres de la gendarmerie dans les technologies des sciences légales, la biométrie, les technologies de la communication et des systèmes experts et automatisés permettront aux auxiliaires de la justice de mieux gérer les problèmes liés à la sécurité publique. La professionnalisation a été intimement liée à l’ouverture sur l’université, les centres de recherche et la société civile.
B. Nawel