Mustapha Rezki “Je n’en peux plus, je pars”

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“Je vais vous surprendre peut être, mais le jour où j’ai décidé de partir d’une manière définitive, c’était après le match face à l’OM Ruisseau. Ce jour-là, j’ai compris que mes détracteurs sont prêts à tout pour me déstabiliser, car sinon comment expliquer le fait que je sois insulté alors que l’équipe vient de battre le leader et rejoindre par là-même l’ASMO à la troisième place. Le message était clair, ces gens-là ne veulent pas voir la direction de Mustapha Rezki réussir. C’est un comportement qu’on ne peut expliquer si ce n’est pas une méchanceté gratuite. C’était avec beaucoup de courage que j’ai décidé de terminer la saison”, a expliqué d’emblée le désormais ex-président du MOB qui a pris aujourd’hui la décision de jeter l’éponge, car il estime que pour le bien du club, il est nécessaire qu’il parte.“Je pense que les choses sont claires : si les supporters se mettent à insulter les dirigeants même quand l’équipe gagne, c’est qu’il y a anguille sous roche”. Ainsi s’est exprimé Rezki pointant un doigt accusateur à l’adresse d’“un groupe de gens qui n’ont jamais cesséd’agir pour nuire à la sérénité du club allant même jusqu’à demander aux joueurs de lever le pied. C’est inadmissible, on ne peut ni travailler ni réussir avec de tels agissements. Je laisse ces personnes à leur conscience et je prends à témoin l’opinion publique quant à leurs véritables intentions, seul l’avenir nous le dira”. Avec tout ce qu’il avait enduré, Rezki avoue que ce n’est pas une chose facile de quitter aussi facilement un club qu’on aime et, c’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’il se dit “toujours prêt à répondre présent pour aider le MOB. C’est une question de cœur”, a-t-il conclu, les larmes aux yeux

“Le MOB a raté l’accession, mais a gagné en respect”

Abordant son bilan à la tête du MOB, le président Rezki estime : “qu’on tenant compte de tous les paramètres, notre bilan est positif”, a-t-il dit en substance. Car il rappelle les circonstances assez difficiles dans lesquelles le club se trouvait lorsque il avait pris en main les destinées du MOB. “Je suis arrivé au club à la mi-saison 2004/2005, c’était pour sauver le club de la relégation, chose qu’on avait réussie, car c’était pas du tout évident au vue de la crise, notamment financière, qui secouait le club à l’époque”. Pour notre interlocuteur, outre les résultats techniques, sa direction avait mis en place les premières assises d’une meilleure structuration.C’est d’ailleurs dans cet élan, et animé de meilleures intentions de jouer les premiers rôles lors de la saison 2005/2006 que la direction de Rezki avait procédé durant l’intersaison à un renforcement à tous les niveaux. “Nous avons recruté un entraîneur de renom, en l’occurrence Saâdi, un coach que plusieurs clubs huppés convoitaient, plusieurs joueurs qui ont fait leurs preuves dans des clubs de la Division I ont été recrutés afin de bâtir une équipe capable de rivaliser avec les meilleures de la superdivision II, hélas notre objectif n’a pas était atteint”. C’est avec beaucoup de regrets que le président du MOB évoque les raisons, de cet échec. “Nous avons raté l’accession d’un cheveu, il aurait suffit pourtant de gagner nos matchs à domicile sans demander plus. Nous avons perdu 15 points à domicile, ce qui n’est pas rien, malgré cela, nous avons terminé à la 5e place, ce qui est tout de même honorable, quand on voit que des équipes plus chevronnées étaient derrière nous au classement, telles que l’USM Harrach, le MO Constantine et beaucoup d’autres. Cela, certes, ne justifie pas notre ratage mais avouons que le MOB a su forcer le respect”.Autre satisfaction du règne de Rezki c’est l’attention particulière que sa direction avait accordée aux catégories de jeunes, une école du football avait été créée en plus de la mise en place d’un encadrement technique qualifié.

Kaci A./Hamid

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