ll y a quelques jours la presse nationale annonçait, en gros titres, que les services des douanes, ont saisi d’énormes quantités de pétards et d’autres produits explosifs, destinés au Mouloud. A l’exception des trabendistes, importateurs et petits vendeurs, tout le monde a poussé un “ouf” de soulagement: enfin, le Mouloud, cette belle fête de l’enfance, se célébrera dans le calme. Les enfants se contenteront d’aIlumer des bougies, comme l’ont toujours fait leurs aïeuls et les mamans, en préparant la rechta, les fameuses pâtes algériennes, et les crêpes, ne sursauteront pas. Erreur: un mois avant la fête, les villes algériennes résonnent du bruit des pétards et autres explosifs, qui troublent la quiétude des braves gens ! Et si un mois avant la fête on fait trembler les rues, que serait-ce, le jour du Mouloud ? On se demande alors si on a rééllement saisi des tonnes de pétards : ou bien l’information n’est pas exacte ou alors des containers ont échappé à la vigilance des douaniers et sont arrivés à bon port… A moins que les trabendistes du pétard n’ait accumulé, les années précédentes d’importants stocks, ce qui leur permet de tenir le coup à une année de disette! Toutes les hypothèses sont ouvertes et toutes les peurs permises ! Les petits vendeurs ont investi les rues, leurs tables chargées de toutes sortes de produits explosifs, appâtant les petits et les grands. Cette année encore, des gens s’enrichiront en vendant des produits en principe interdits. ll y aura sans doute encore des accidents : peaux brûlées ou, plus grave, yeux crevés. Les autorités ne pourraient-elles pas intervenir pour limiter les dégâts ? Les Moulouds paisibles de nos grands-pères ne sont pas pour demain…
S. Aït Larba