Les assaillants, une trentaine environ, ont fait irruption aux alentours de 2h du matin, se sont adonnés au pillage de tout le matériel et l’ensemble de la marchandise s’y trouvant après avoir terrorisé les gardiens en les ligotant. L’un d’entre eux qui a réussi à échapper aux regards des assaillants, s’est précipité au point de contrôle de la BMPJ, situé non loin du site, pour donner l’alerte. Les policiers n’ont même pas daigné se déplacer, selon l’un des employés. Celui-ci nous fera savoir également que les auteurs de l’attaque ont demandé à voir le patron et ont signifié leur imminent retour sur le site, aux fins de le rencontrer. Cette situation a suscité une inquiétude grandissante chez tous les travailleurs, craignant pour le chef de leur entreprise et aussi quant à l’avenir de leur unité. L’entreprise privée COSMOS emploie 150 travailleurs en emploi direct et des dizaines d’autres en emplois indirects constitués essentiellement de distributeurs et revendeurs, grossistes et détaillants de produits détergents. Lors de son dernier exercice, le patron a envisagé d’entreprendre une campagne de recrutement qu’il avait, préalablement, laissé ouverte en vue d’étendre son champ d’activité. L’extension de cette unité a été entreprise, même les opérations de viabilisation ont été supportées par l’entreprise elle-même au sein d’une zone d’activité, que la commune a totalement délaissée malgré les sollicitations d’autres opérateurs y activant. COSMOS s’évertue à être l’une des rares entreprises à ne pas courber l’échine face aux conditions difficiles qu’a traversé la région. Sa résistance à un climat dit de «désinvestissement et de délocalisation» instauré au début des années 2000, est, d’un point de vue social, un acte de civilité dans la mesure où son implantation à Tizi Ouzou, contribue à la création de la valeur ajoutée pour la région. Autant d’éléments pourvoyeurs de richesses et de création d’emplois, qui ont fait que l’unité continue d’exercer en dépit de ce qu’elle venait de subir sans que l’enquête enclenchée à cet effet, n’ait donné, à ce jour, aucun résultat. Selon notre source, toutes les autorités ont été saisies de l’affaire le jour même de l’attaque, sans qu’aucun élément nouveau ne vienne éclairer les choses. Lors de notre déplacement sur le site, le renforcement de la sécurité aux alentours de l’entreprise, était remarquable. Elle est assurée par une équipe d’une dizaine d’éléments, engagée auprès d’une société de gardiennage, avec laquelle COSMOS a signé une convention. Cela coûte à l’entreprise, selon toujours notre source, 150 millions de centimes/mois. Nos tentatives de prendre attache avec le chef de l’entreprise sont restées vaines. Cela n’a pas été pour nous faciliter la tâche de nous informer davantage sur l’unité et sur ce qui s’est passé lors de l’attaque.Néanmoins, il faut dire que la dégradation du climat sécuritaire dans la région et a fortiori que des investisseurs soient en ligne de mire, dévoile l’intention de vouloir mettre à genoux la localité. Que des actes de ce genre se multiplient et ciblent des personnes bien précises, cela inquiète à plus d’un titre. Ainsi, une question reste posée : s’agit-il d’une volonté d’anéantir le peu de tissu économique privé existant dans la région ?Cela induit que la force publique est fortement attendue pour jouer son rôle pour sécuriser l’environnement et du coup, permettre d’avoir les meilleures conditions à la relance de l’activité économique et surtout prêter main-forte aux investisseurs
B.T.O
