Malgré les efforts entrepris ces dernières années pour améliorer le réseau d’alimentation en eau potable, évalué dans la commune de Aïn Zaouia à plus de 170 km de conduites réparties entre le chef-lieu et sa périphérie et 26 villages, le problème reccurent de pénurie d’eau a encore refait surface en ce début d’été. Pas loin qu’avant-hier, les citoyens du village de Bouhoukal, dans la localité de Boumahni, ont exprimé pour la énième fois, leur ras-le-bol auprès des autorités locales, tout simplement parce qu’ils ont soif. Selon l’un des représentants du comité de village “il n’est plus utile de chercher des explications, ce n’est pas l’eau qui manque du moment que d’autres villages en bénéficient régulièrement, le problème réside dans sa gestion, qui le moins qu’on puisse dire est catastrophique”. Par ailleurs, le village de Bouakache souffre de la même situation au point où la semaine dernière, les ménagères ne trouvaient même pas de quoi cuisiner, si le président d’APC n’avait pas dépêché un camion citerne sur place, nous a confié le président du comité de village. Durant ce week-end, profitant de la tenue d’une réunion avec la société civile pour préparer la visite du wali, le chef d’Agence ADE de Draâ El Mizan, appelé en urgence, a fait part de sa disponibilité à mettre fin à ce calvaire, et ce en préconisant des solutions en commun accord avec les villageois et l’APC. En attendant cela, l’APC de Aïn Zaouia par le biais de son président, M. Ali Amrani, dans un rapport sur la situation du secteur de l’hydraulique dans sa commune, a étalé toutes les insuffisances pour les soumettre au wali. Ainsi, on peut lire dans celui-ci que “le réseau AEP ne répond plus aux normes requises, les conduites sont sous-dimensionnées par rapport à la population qu’elle dessert, d’où la suggestion de faire bénéficier la commune de certaines opérations”.Celles-ci se résument par la réfection des conduites des villages Bouakacha, Bouhamou, Boukarai et Taourirt, la réalisation de 2 réservoirs d’eau à Azib, Cheikh et Boukarai, le renforcement du réseau d’adduction à partir de la station de pompage du “Pont noir” et l’inscription d’une conduite de distribution après l’achèvement des travaux du château d’eau implanté à Tighilt Talamth. Enfin, sur un autre chapitre, étant donné la vocation agricole de la commune de Aïn Zaouia, il est préconisé aussi le changement du système d’irrigation par gravité, par un système de pompage tel que voulu par les exploitants agricoles de la région.
M. Haddadi