Après plusieurs mois d’attente et de tractations, le gouvernement se réunit, demain, avec l’UGTA dans une bipartite qui s’annonce prometteuse.Cette rencontre, la treizième du genre, est venue quelques jours seulement, en effet, après d’importantes mesures sociales annoncées par le président de la République dans son discours devant les walis la semaine dernière. La Centrale syndicale, qui joue déjà sur du velours, va se présenter renforcée à cette réunion, parce que l’essentiel de ses revendications, à savoir l’augmentation des salaires des fonctionnaires de la Fonction publique et la revalorisation des pensions de retraite, a été atteint.L’essentiel des points qui vont être discutés dans la réunion de demain ont déjà été tranchés lors d’une rencontre qui avait regroupé le ministre du Travail et des cadres syndicaux. Il s’agit notamment du montant des augmentations de salaire de la Fonction publique et du principe de la revalorisation du SMIG. Cette dernière question, abordée également par le Président Bouteflika dans son discours, sera définitivement tranchée lors de la prochaine tripartite, qui se tiendra, en principe, début septembre.La bipartie d’aujourd’hui est beaucoup plus, donc, une réunion informelle qu’autre chose, étant donné que le principe d’une revalorisation salariale est déjà acquis. Ce sera, aussi, une rencontre préparatoire pour la tripartite de septembre. Seulement, l’entente entre la Centrale syndicale et le gouvernement risque d’être freinée par une opposition des patronats qui aspirent toujours à des mesures incitatives pour l’investissement, même si une partie de leurs revendications, à savoir l’allègement de la fiscalité, vient d’être satisfaite par une décision du Conseil du gouvernement portant sur la réduction de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) à 25 % alors qu’il était de 30 %.
Ali B.