Selon les gérants de ces salles des fêtes constitués en association, aucun préavis n’a été signifié ni notifié par le DRAG de Tizi Ouzou. Même si ces mesures administratives en cours participent d’un plan de redressement du dysfonctionnement généralisé et chronique de certains secteurs, il n’en demeure pas moins que certaines d’entre elles sont anachroniques car causant des désagréments pourtant évitables si des décisions étaient prises au moment approprié, en dehors de la période charnière des fêtes. C’est justement ce qui a provoqué la grogne des gérants, soumis à présent à l’impérative réglementation de leur activité et qui font face à la gymnastique procédurale pour s’y conformer. Les réserves émises sur ces établissement émanent de plusieurs organismes. L’espace de ces établissement est jugé trop exigu par la DUCH pour l’organisation d’évènements de masse. De plus, la Protection civile, service contrôle, émet des réserves sur le volet sécurité. Sur les lieux, il est relevé l’absence quasi totale de mesures préventives de sécurité, incendie, isolation phonique, issues de secours, extinceurs.A l’échelle de la wilaya, la DRAG a provisoirement recensé 33 salles concernées par la mesure conservatoire de fermeture. Les patrons sont invités à se rapprocher de l’administration pour complément de pièces manquantes ou bien reconstituer totalement le dossier qui permettrait d’obtenir le certificat de conformité. Les 33 salles activent presque clandestinement et ne sont dotées d’aucun document officiel. Suite à cela, 25 patrons sur les 33 ont introduit de nouveaux dossiers et seulement 2 d’entre eux ont rempli les conditions et obtenu l’autorisation. A Tizi Ouzou, les statistiques officielles donnent seulement 15 salles à l’échelle de la wilaya répondant aux normes et fonctionnent légalement. Par salles des fêtes, le DRAG entend les établissement de divertissement (jeux) les cybers, les salles des fêtes proprement dites. La nouvelle réglementation, selon les propos de la DRAG, ne date que depuis quelque temps. C’est une fois les formalités satisfaites, que le dossier a reçu l’assentiment de la direction du commerce, de la Protection civile, de la police de l’environnement des services de l’habitat qui vérifient de visu que le wali finit par attribuer l’autorisation. C’est en ce sens que la fermeture conservatoire qui concerne les 33 établissements est prononcée par les autorités pour fonctionnement illicite. Il reste aux propriétaires de ces salles de satisfaire aux dispositions réglementaires d’ici septembre.Aux fins de ne pas perturber la tenue des fêtes de mariages ou autres dans ces salles, le wali de Tizi Ouzou Hocine Mazouz, vient de différer la décision de fermeture à septembre, et laisser le temps imparti aux gérants pour se conformer à la réglementation, tout en les invitant à activer les démarches.Il faut dire qu’en dehors de l’aspect commercial de ces établissements, un contrat moral les lie aux clients, qui ont fait des réservations depuis des mois. La grogne des gérants, va enfin s’estomper avec la nouvelle mesure du wali de reporter l’application des nouvelles dispositions, les familles se libéreront de l’angoisse de la fête compromise, et de l’autre côté le wali et l’administration, à partir de septembre, auront toute la latitude d’appliquer vigoureusement les textes et de continuer sur la lancée prise, qui est applaudie par toute la population à Tizi Ouzou, pour qu’un retour soit possible et au bénéfice de la région et de son développement.
Khaled Zahem